Kategate

Episode 77 April 15, 2024 01:15:47
Kategate
Après-Coup
Kategate

Apr 15 2024 | 01:15:47

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Show Notes

Le 10 mars 2024, jour de la fête des mères en Grande-Bretagne, Catherine Princesse de Galles publie une photo de famille sur le compte Twitter du palais de Kensington. Cette phot fait le tour du monde et déclenche ce qu'on appellera Kategate.

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Episode Transcript

[00:00:00] Speaker A: Le 10 mars 2024, jour de la fête des mères en Grande-Bretagne, Catherine, princesse de Galles, publie une photo de famille sur le compte Twitter du palais de Buckingham. Cette photo fait le tour du monde et enclenche ce qu'on appellera Kate-Gate. Vous écoutez. donc le 5 avril 2024. Et là, on se prépare à parler de... Kate Gate. Un scandale mondial. Mais je voulais prendre juste un petit moment pour rappeler qu'on a déjà parlé de la famille royale britannique dans le cadre de trois podcasts qu'on a déjà faits. On en a fait deux. Un directement, deux en 2021, dont le sujet était Meghan Markle, avec toutes sortes de questions autour d'elle. 2021, c'est il y a trois ans. Le deuxième, c'était autour de la question de la vérité et du mensonge. On parlait de Donald Trump, on a parlé d'Elizabeth Holmes, on a parlé de menteurs et de questions autour du mensonge, et en particulier du mensonge diffusé à grande échelle. Ensuite de ça, au début de l'année 2023, on a parlé du livre du prince Harry Spare et de ce qui avait entouré sa publication, des propos qu'il tenait lui-même à l'intérieur du livre et qui étaient comme une transgression patentes et évidentes de tous les codes qui régissent la monarchie britannique, mais qui étaient pas nécessairement transgressifs pour des gens d'Amérique du Nord. Un civil. Un civil ordinaire. Puis on se posait des questions. Qu'est-ce qui va advenir de tout ça? Qu'est-ce qui va arriver? Est-ce que l'aventure de Meghan Markle avec le prince Harry aux États-Unis, après avoir déserté la famille royale, est-ce qu'elle va porter fruit? Qu'est-ce qui va arriver dans l'avenir? On est dans l'avenir en ce moment et... Il est arrivé beaucoup de choses. Énormément, énormément de choses. Récemment, ce qui est arrivé en particulier, c'est le Kate-gate. Alors, Kate, c'est Catherine, princesse de Galles. Donc, tu sais, c'est un mot inventé à la manière de Iron Gate et compagnie, c'est-à-dire le scandale de Kate. Et je vais juste, de manière introductive, te citer les quatre articles dans les médias québécois. Les cinq articles dans les médias québécois. [00:03:35] Speaker B: Juste, sinon j'oublie son nom. Ça va donner déjà une idée de la profondeur de mon analyse du cas. Elle, c'est la femme de... Prince William. [00:03:46] Speaker A: Qui est le futur héritier du trône. [00:03:48] Speaker B: Qui est le frère de Harry, de Spare. [00:03:51] Speaker A: C'est ça. Les deux étant les fils de la princesse Diana. [00:03:56] Speaker B: Oui. [00:03:57] Speaker A: Donc, voilà. [00:03:58] Speaker B: Voilà. Je suis situé dans l'espace et dans le temps. [00:04:05] Speaker A: Donc, le 10 mars 2024, C'est le jour de la fête des mères en Angleterre. Ça fait plusieurs mois qu'on n'a pas vu la princesse de Galles, qui avait annoncé au mois de janvier qu'elle se retirait temporairement de la vie publique parce qu'elle avait eu une opération abdominale sérieuse qui avait requis 14 jours d'hospitalisation. et qui allait requérir une bonne période de rétablissement. Les gens n'osaient pas trop, à ce moment-là, demander ouvertement des comptes sur ce qui lui arrivait précisément. De ce que j'ai lu dans les médias, on acceptait le temps dont elle avait besoin, de lui accorder le temps dont elle avait besoin pour se rétablir de cette chirurgie-là, abdominale, d'origine indéterminée. On ne sait pas c'est quoi qu'elle a eu. Ce n'est pas de nos oignons, honnêtement. Mais à ce moment-là, est-ce que ça va devenir... un scandale. À ce moment-là, il semble que les médias essayaient de regarder une petite gêne. Pas les médias sociaux. De ce que moi, j'ai vu. Les médias sociaux alimentaient tranquillement un feu d'un paquet de rumeurs sur ce qui était arrivé à Kate qu'on ne voyait plus. Alors, en réponse à ces rumeurs, elle publie le dissement jour de la fête des mères, une photo d'elle avec ses trois enfants, qui est, dit-elle, prise par son mari, le prince de Galles, futur roi d'Angleterre, fils du roi Charles, qui est anciennement prince Charles. Ça a pris 30 secondes. L'Internet est parti en feu. et ça s'est réverbéré partout. Je vais te dire ce que j'ai retracé. Dans la presse québécoise, un article du 10 mars dans le journal La Presse intitulé « La première photo de la princesse Kate aurait été retouchée ». C'est un article de Lila Dussault. Radio-Canada, le 10 mars 2024, fait juste recycler, comme juste... Comment? Diffuser un article de l'agence France Presse intitulé « La princesse Kate présente ses excuses après la diffusion d'une photo retouchée ». Le même article, exactement, mot pour mot, et publié dans, attends que je te dise, c'est le même article avec un titre différent, dans le Devoir du 11 mars 2024. Le même article de l'Agence France-Presse. Le titre, « La princesse Kate s'attribue la responsabilité d'une photo retouchée ». Mon Dieu, quelle horreur! Le Journal de Québec, le 11 mars, publie, 11 mars 2024, publie l'article de l'agence France Presse encore. avec exactement le même titre que celui de Radio-Canada du 10 mars 2024, la veille. C'est le même article de l'Agence France-Presse. Ensuite de ça, le 12 mars, le journal de Montréal... Donc, le 11 mars, c'est le journal de Québec. Le 12 mars, le journal de Montréal publie un article qui s'intitule « Ce qui ne va pas dans la photo de Kate Middleton ». Et alors, c'est un truc, en cinq minutes, on nous montre tout ce qui est photoshopé sur sa photo. L'Associated Press, Rutter, Getty et l'Agence France-Presse dépublient la photo de Kate Middleton, donc Catherine-Princesse de Galles. Et on cite ici Éric Barada, qui est le directeur de l'Agence France-Presse, qui nous dit Les principales agences de presse ont estimé que ces modifications ne respectaient pas les standards de la profession. Et elles ont convenu collégialement de retirer les photos de leurs plateformes de diffusion. [00:08:56] Speaker B: Donc parce qu'elles auraient été trop retouchées, c'est ça? C'est comme un trop gros mensonge. [00:09:02] Speaker A: Oui, c'est comme ils ont pris... Ils ont tous pris la photo pour du cash, ils l'ont diffusée, ils se sont rendus compte qu'elle avait été photoshopée, ils se sont dissociés de ça. Et là, sur les réseaux sociaux, je t'en passe un papier, les gens sont allés chercher sur Getty Photos en particulier, toutes les photos qui ont déjà été publiées et retouchées avant. Tu sais, c'est une drôle d'histoire de pourquoi tout le monde est tombé sur le dos de Catherine-Princesse de Galles. Ça n'a pas pris de temps. Je pense que ça a pris une journée, le lendemain, le 12 mars. je pense, sur son compte Twitter, le compte Twitter de Kensington Palace, elle publie un avis officiel, un message officiel pour dire que, comme beaucoup de gens, il lui arrive d'expérimenter avec l'édition de photos et elle exprime qu'elle est vraiment désolée pour toute la confusion. Mais c'est trop tard. Le monde entier placote sur le photoshopage. La photo de famille de Kate Middleton, qui avait mis ça sur Twitter pour apaiser les rumeurs qui grouillaient dans le sous-monde au sujet des vrais motifs de son absence d'avis public. [00:10:27] Speaker B: C'est ça. C'est Kate-Kate. Ce qui devait faire taire les rumeurs, finalement, les a reparties. [00:10:32] Speaker A: C'est le feu à pogner. Pour préciser la petite histoire de ce qui s'est passé, c'est que le 17 janvier, elle a annoncé qu'elle se faisait opérer. Elle avait une opération sérieuse. En même temps, le roi Charles III annonce qu'il vient d'apprendre qu'il a un cancer et qu'il doit commencer un traitement pour le cancer. Et là, depuis ce temps-là, on n'est pas certain de ce qui se passe. Tu sais, il y a comme... Et dans le sous-monde des réseaux sociaux, Il y a toutes sortes d'intérêts en jeu, toutes sortes de choses qui se passent et il y a des gens qui essaient de pousser pour créer un scandale avec ça. Et donc, pour calmer le jeu, elle publie sa photo. Sa photo alimente le scandale. [00:11:28] Speaker B: Elle s'excuse pour la photo. [00:11:30] Speaker A: Elle s'excuse pour la photo. Ça n'apaise rien. C'est Kate Gate plus, plus, plus, plus, plus. Elle nous a pas dit qu'est-ce qu'elle avait, pourquoi est-ce qu'elle a photoshopé. On peut plus croire la famille royale, c'est des menteurs. D'autant plus que Getty, la Society Press, tout le monde se met ensemble pour en faire tout un plat. Et faire semblant qu'eux sont plus blancs que blancs et plus éditoriaux qu'éditoriaux. C'est une blague. C'est une blague. Les internautes l'ont démontrée. Je veux dire... [00:12:06] Speaker B: C'était pas une première. [00:12:08] Speaker A: Non, c'était pas une première. Alors pourquoi est-ce que tout le monde s'est abattu sur elle? C'est un mystère. Elle en a souffert. Elle s'est sentie contrainte de faire une présentation publique pour expliquer qu'est-ce qui lui arrivait. [00:12:27] Speaker B: Son petit vidéo, là, qui est subséquent. [00:12:29] Speaker A: Oui. Alors, le vidéo, elle le diffuse sur le site Internet de Kensington Palace. C'est elle toute seule qui parle pendant une minute et demie, deux minutes, du fait qu'elle a eu une opération chirurgicale. C'est une femme jeune, en super santé, sportive. C'est un type athlétique. Elle a eu donc une chirurgie abdominale et après biopsie, on s'est rendu compte qu'il y avait des cellules cancéreuses dans ce qui a motivé cette opération-là. Elle dit, ça a été un choc énorme pour nous, comme vous pouvez vous l'imaginer. On a fait énormément attention Pour annoncer à nos trois jeunes enfants... Tu sais, je veux dire, c'est des gens qui sont connus mondialement, là. Pour préparer nos trois jeunes enfants à... à la suite. d'une façon qui est appropriée à leur âge. [00:13:44] Speaker B: C'est ça qu'elle a dit dans son vidéo, c'est ça? [00:13:46] Speaker A: Oui. C'est simple, simple, simple. Mais tu vois dans son vidéo qu'elle a perdu du poids. C'est ça qui est extrêmement troublant. Je vais expliquer pourquoi tantôt. Ce qu'elle dit, c'est ça, on avait besoin d'espace pour expliquer, préparer nos enfants, leur expliquer correctement, les protéger en fait. Je leur ai dit que je vais bien et que je vais de mieux en mieux et que je fais tout ce que je peux pour guérir mon esprit, mon âme et mon corps. qu'elle est pas inquiète. Et son travail lui a toujours apporté énormément de joie. Elle a vraiment hâte de pouvoir le reprendre, mais elle demande à tout le monde de la laisser tranquille. Elle le dit vraiment mieux que moi. Elle le dit comme... qu'elle demande qu'on ait de l'espace comme famille, parents de jeunes enfants. pour s'assurer d'accompagner correctement nos enfants à travers tout ça. Puis je voudrais exprimer, dit-elle, une pensée pour tous ceux qui souffrent de cancer, sachez que vous n'êtes pas seul, qu'il y a de l'espoir, ne perdez pas espoir. Pouf! Ça faisait depuis le 17 janvier, Donc disons un tout petit peu plus que trois mois, que tranquillement, il y avait une pression qui montait sur elle. Et après la publication de sa photo, ça a rejoint les médias mainstream, tu sais, le Journal de Montréal, Radio-Canada, Le Devoir, tu sais, je pense, donc je lis. C'est une... dont on se rend compte, dans deux minutes et demie que c'était du bullying. Enfin, c'est une présomption. Parce que du jour au lendemain, la vapeur change complètement. Là, tous ceux qui ont couru après pour avoir des réponses, tous ceux qui... Là, il y en a... [00:15:59] Speaker B: Là, c'est des actes de contrition, j'imagine, instantané. [00:16:01] Speaker A: Partout, mondialement, c'est... spectaculaire. [00:16:05] Speaker B: Donc essentiellement, les gens disent, on s'excuse d'avoir tant remis en question ou blâmé pour la photo truquée ou autre chose. [00:16:14] Speaker A: Oui, le cancer, c'est pas drôle. Puis si tu vois, si tu comprends que cette photo-là, c'est une photo qui veut montrer une mère en santé heureuse avec ses trois enfants. Puis quand tu la vois, elle, dans le vidéo, c'est que tu vois pourquoi elle a voulu photoshopper un peu, parce qu'elle a perdu beaucoup de poids. Ça se voit, t'sais. Puis c'est déchirant à voir, en fait. Et c'est tellement simple et tellement juste... droit au but. T'sais, elle a répondu à ce qu'on lui demandait, mondialement, pour calmer les esprits, que là, tout d'un coup, woup! [00:16:58] Speaker B: Mais, loin de moi! Loin de moi, l'idée de faire l'avocat du diable, mais c'est pas loin de moi, en fait, je veux le faire. [00:17:07] Speaker A: Non, non, c'est pas loin de toi jamais. [00:17:09] Speaker B: C'est très proche. [00:17:10] Speaker A: De Thomas de Stiner. [00:17:11] Speaker B: On dit plus ça souvent maintenant, je suis Thomas. [00:17:17] Speaker A: Thomas, non, de réel. [00:17:18] Speaker B: C'est perdu, ça. [00:17:20] Speaker A: Mais l'avocat du diable, ça se dit encore. [00:17:21] Speaker B: Ouais, mais être Thomas, c'est moins... Mais je comprends que maintenant qu'on sait ce qu'on sait, Une personne qui s'est acharnée pendant quelques jours à dire « ah pourquoi la photo est truquée, je le vois bien » tout ça, ça paraît peu sensible, mais dans un contexte où tout ce qu'ils font est souvent. [00:17:49] Speaker A: La famille royale, ça veut dire? Oui. [00:17:50] Speaker B: Tu sais, je peux comprendre quelqu'un qui... Tu sais, quelqu'un dont c'est le travail de potiner sur tout ce qu'ils font, qu'ils potinent comme d'habitude, puis que là, on lui dit, regarde, sérieux, tu sais, c'est sérieux, c'est pas matière à... [00:18:02] Speaker A: À potiner. [00:18:02] Speaker B: À potiner sur des détails, un peu de décorum, que la personne pourrait dire, OK, mais c'est comme le reste, moi, je peux pas savoir. Je veux dire, tu comprends? [00:18:12] Speaker A: Oui. [00:18:13] Speaker B: Tu sais, si, je sais pas, moi, si à... J'arrête pas à chaque jour de regarder des photos, je dis ça au hasard, de Miley Cyrus, puis de... Encore? [00:18:23] Speaker A: Encore avec Miley Cyrus? [00:18:25] Speaker B: De commenter tout, sa croix, puis tout. Puis à un moment donné, on me dit, mais là, je pense que ça devrait te calmer. Elle fait le pas d'être en dépression, tu vois? OK, mais je veux dire, ça fait partie du personnage, elle l'encourage ça. [00:18:35] Speaker A: Oui. [00:18:36] Speaker B: Je veux dire, tu peux pas, à un moment donné, te faire temblammer pour dire, pourquoi vous me prenez en photo? Tu sais, je veux dire... Mais donc, le blâme, il était... Est-ce qu'on le situe où? C'est sur le fait que les gens sont comme trop acharnés ou... – Bien. [00:18:52] Speaker A: Ce que j'en comprends, c'est que ce qui est arrivé, c'est qu'il y a un certain nombre de comptes Twitter... –. [00:19:01] Speaker B: X, formerly known as Twitter. [00:19:03] Speaker A: – Oui, pardon. Twitter X. [00:19:07] Speaker B: – Twitter X. [00:19:12] Speaker A: Qui s'appelle The Sussex Squad, eux-mêmes, et qui sévissent sur Internet depuis longtemps pour dénigrer la famille royale et défendre la famille Sussex. Et que ces gens-là, réelles ou virtuelles, je sais pas, des bottes ou on sait pas, ont été particulièrement virulents dans ce qu'ils ont inventé sur ce qui arrivait à la princesse Catherine. [00:19:53] Speaker B: C'est ça le... OK, c'est ça le nœud de l'affaire. [00:19:55] Speaker A: Il y a des histoires de son mari l'a battue, elle est enterrée à Buckingham Palace, des fabrications de photos d'elle, t'sais, intelligence artificielle de elle avec des... T'sais... Elle est allée se faire botoxer... Ouais, ouais, ouais. [00:20:14] Speaker B: Donc ça, cette gang-là, il représenterait qui? Potentiellement la gang de Meghan Markle et... [00:20:20] Speaker A: Non, Mimi est d'accord avec moi. J'espère que tu sais qu'on est deux contre toi. She's all in. [00:21:08] Speaker B: Donc, potentiellement, ces gens-là se représenteraient ou seraient reliés d'une quelconque façon à Meghan Markle. Potentiellement. [00:21:19] Speaker A: C'est la rumeur. [00:21:21] Speaker B: Je comprends. Fait que c'est pas juste la... Puis qu'est-ce qui est arrivé, je me sens de parenthèse, parce que j'ai entendu aussi que Stephen Colbert s'est rétracté piteusement. Moi, je ne l'affectionne pas particulièrement, mais qu'est-ce qu'il aurait fait, lui? Il aurait ri d'elle, en fait? [00:21:40] Speaker A: Bien, il est arrivé la chose suivante, c'est que je pense en 2019 ou 2020, quelqu'un, après avoir rencontré Harry et Meghan au Soho House, je pense en Hollande ou je ne sais trop, a mis sur Internet que le prince William, donc le frère de Harry, avait une aventure extraconjugale avec une telle personne qu'il a nommée. C'est resté comme ça. Il s'est rétracté. C'était une blague ou je sais pas trop. Il s'est rétracté, mais ça, c'est resté dans l'air. Et là, pendant que la princesse de Galles est absente, La question de hashtag Where is Kate? Prendre l'ampleur, prendre l'ampleur. Puis finalement, ça s'amène au bureau de Stephen Colbert, qui pense que ça va être une bonne joke à faire. D'autant plus qu'il a déjà reçu le Prince Harry et qu'il a appris du Prince Harry à quel point la famille royale britannique est terrible et méchante et tout ça. Tu sais, il a mis un parti pris. Donc ça se rend jusqu'à lui et lui il accroche ça «Where is Kate?» Tout le monde se demande ce qui est arrivé à la princesse Catherine et finalement peut-être que, moi je vais vous raconter son histoire, l'histoire de comment son mari l'a trompée. avec telle personne que je ne sais même pas comment prononcer son nom, puis il a fait un bide là-dessus, qui était assez de mauvais goût, qui n'était même pas drôle. Il n'est pas drôle, en fait. Il l'a déjà été, moi, je trouve, en tout cas. [00:23:30] Speaker B: Pour le record, je ne l'ai jamais trouvé drôle. [00:23:33] Speaker A: Au début, il était drôle. [00:23:34] Speaker B: Pas moi. [00:23:35] Speaker A: Non? [00:23:36] Speaker B: Non. [00:23:37] Speaker A: Jamais? [00:23:38] Speaker B: Jamais. [00:23:39] Speaker A: Non? Non. Moi, je le trouvais drôle au début. [00:23:43] Speaker B: Oui, non, avec l'autre. [00:23:44] Speaker A: John Stewart. Ton personnage, c'est un journaliste sérieux, de droite. Il était sérieux dans ce rôle. Moi, je trouvais ça drôle. Mais tu sais, c'est pas tout le monde qui a de l'humour. Oui, c'est ça. [00:24:00] Speaker B: J'avais pas compris que c'était. [00:24:04] Speaker A: Un personnage. [00:24:04] Speaker B: Moi, j'étais assez... J'ai pas compris le hashtag deuxième niveau. [00:24:12] Speaker A: Il fallait l'entendre au deuxième niveau, voyons! [00:24:17] Speaker B: Il y a ça maintenant qui court sur Twitter. Moi, je trouve ça drôle par contre. Ce qui montre quand même que j'ai un certain humour. Quand quelqu'un ne comprend pas ce qui se passe ou réagit trop fortement, la seule réponse, c'est juste hashtag deuxième niveau. C'est tout ce qu'il me ferait. [00:24:38] Speaker A: C'est le fun Twitter. Honnêtement, quand on ne prend pas ça au sérieux au premier niveau, c'est comme l'invention des hashtags. [00:24:49] Speaker B: C'est assez humoristique. Donc lui, il se rend compte que c'était de mauvais goût sa blague et l'allusion au fait que... [00:24:59] Speaker A: C'était de très mauvais goût et il a reçu une mise en demeure de la part de la femme qu'il accusait sans vergogne en pensant être drôle d'avoir été amante de William. Elle lui a envoyé une mise en... Elle est mariée, t'sais. Je veux dire, c'est comme... t'sais. [00:25:15] Speaker B: Alors là, lui, il s'excuse? [00:25:17] Speaker A: Oui, mais il s'excuse. parce qu'il a reçu une mise en demeure et entre sa blague et ses excuses, Catherine, princesse de Galles, a publié son vidéo qui désarme totalement tout le monde. Ça revire le discours bout pour bout en deux minutes. C'est magique, en fait. Il y a eu ça entre les deux. C'est humiliant d'avoir comme rigolé sur le dos d'une madame qui est en train de combattre une jeune mère de famille, de jeunes enfants, qui demande juste qu'on la laisse tranquille le temps qu'elle récupère d'une opération alors qu'elle vient d'apprendre qu'elle a le cancer. [00:26:01] Speaker B: Le vrai smoking gun quand même, si je comprends bien, ça c'est pas sympathique, mais le vrai smoking gun serait l'idée qu'il y aurait quelqu'un dans la gang de Meghan Markle qui savait comment elle souffrait, elle étant Kate, et qu'un non-obstant ce savoir-là aurait voulu mousser qu'il y avait quelque chose de louche pour la dénigrer et se faire sa propre pub. Je pense que c'est là qu'on s'en va. [00:26:29] Speaker A: Oui, à 90 %. Vas-y. Bien, c'est que... Je doute fort que du côté de Meghan Markle, ils aient eu aucune information sur l'état de santé de la princesse de Galles. Fait que donc, l'impression que ça donne, c'est qu'ils ont agi comme si... on s'attendait à ce qu'elle récupère, parce que c'est une femme autrement, qui est en santé, puis tout ça, tout ça, qu'elle récupère, puis qu'elle réapparaisse au moment de... au moment de part. À part. [00:27:06] Speaker B: – Fait que dans la twist logique perverse, il se sentait autorisé de la dénigrer, en fait, parce qu'il pensait pas que c'était sérieux. [00:27:11] Speaker A: – C'est ça. Il pensait qu'elle récupérait, puis qu'elle allait de mieux en mieux. [00:27:14] Speaker B: – C'est ça. [00:27:15] Speaker A: – Parce que c'était les apparences, en fait. Il y avait pas d'autres informations qui circulaient. [00:27:19] Speaker B: – Ouais. [00:27:21] Speaker A: Puis pourquoi? Il y a quand même des choses importantes là-dedans. C'est que... Moi, pourquoi j'aime ça parler de ça ou j'aime ça? Il y a plusieurs raisons qui font que c'est intéressant. C'est que c'est comme vraiment un truc... C'est comme une illustration de notre époque, comme on a déjà parlé. Vraiment beaucoup. Puis ça a permis à moi et à plein d'autres personnes de se rendre compte plus intimement du fonctionnement des médias. C'est... Ça vaut son peson d'or de voir ça. Radio-Canada, Le Journal de Montréal et Le Devoir publient les trois, le même article de l'agence France Presse, sur le même sujet, qui n'a aucune espèce d'importance dans l'existence de qui que ce soit. Tu sais, là, on va nous dire, mais tu sais, c'est mieux de lire Le Devoir. Tu comprends? Radio-Canada, c'est sérieux. Le Journal de Montréal, c'est du jaunisme. Non, en fait... Ils se sont mis, eux-mêmes, en publiant cette information-là qui leur venait de l'agence France Presse, ligne par ligne, textos, c'est le même article, ils se sont mis, eux-mêmes, dans la position de bullies. [00:28:39] Speaker B: – C'est ça. [00:28:42] Speaker A: Qu'Ils ne pouvaient pas voir à ce moment-là parce qu'on ne savait pas encore que la dame en question avait besoin de temps parce qu'elle lutte contre le cancer. Stephen Colbert aussi. C'est-à-dire, on va rigoler parce que c'est un personnage. Fait qu'un personnage, on n'a pas de... Pourquoi on aurait de l'empathie? On aurait des blablabla, t'sais. [00:29:08] Speaker B: Oui, oui, tout à fait. Mais en fait, c'est là l'écueil aussi. Puis ça ramène à un thème dont on a déjà parlé, l'idée de personnages publics qui deviennent des personnages points et dont parfois on se sent libre de ridiculiser ou de caricaturer ou d'être pamphlétaire envers eux parce qu'en fait, on n'attaque pas Mais dans une situation comme ça, quand ça revient à la vérité de sa souffrance corporelle, bien là, c'est plus le personnage. Ça vient d'Élika. Puis en même temps, ce que je disais tantôt, c'est... Puis c'est vrai que c'est difficile pour moi à bien tracer la ligne, comme on dit. C'est que parfois, il y a certes... Puis je parle pas de quêtes, mais parfois, il y a des gens qui profitent ou qui... C'est-à-dire qu'il y a des gens qui profitent ou qui... qui joue ce personnage-là, puis que ça fait partie de qui ils sont. Ça fait que c'est normal qu'on réagisse aux personnages qu'ils mettent en scène aussi. Alors... Mais bon, en fait, ce que tu voulais nous montrer, c'est l'illustration de comment ça se déploie. [00:30:10] Speaker A: Oui, puis aussi, c'est que le personnage de la princesse de Galles, C'est un personnage qui... Comment? Qui n'est pas du tout polémique. [00:30:28] Speaker B: Oui, c'est exact. C'est une femme. [00:30:33] Speaker A: C'est une femme qui est souriante, qui est en santé, qui se présente comme empathique, qui se présente comme simple, qui a comme... Tu comprends? Ça, c'est la représentation de cette personne-là. C'est-à-dire qu'elle est rentrée dans la famille royale. Ça a été difficile parce qu'elle a été pourchassée par les paparazzis, puis elle a travaillé pour... [00:31:01] Speaker B: Mais est-ce qu'elle est politique sans être polémique? Parce que, tu sais, un personnage politique... qui aurait quelqu'un dans son entourage qui est inoffensif ou qui est gentil et donc utilise pour bien paraître cette personne-là est sympathique, mais elle est utilisée pour ce rôle-là. [00:31:22] Speaker A: Oui, oui, en fait. Même si je ne dis pas que. [00:31:24] Speaker B: C'Est le cas, mais des fois, il y a ça. Il y a des politiciens qui utilisent, entre guillemets, utilisent, je ne dis pas que la personne n'est pas consentante, mais qui se servent de l'image sympathique de leur femme, par exemple, et ils l'envoient partout. [00:31:35] Speaker A: Oui. C'est-à-dire qu'il y a beaucoup de l'avenir de la famille royale britannique qui repose sur le fait qu'elle est sympathique. [00:31:45] Speaker B: Oui, c'est ça, en fait. [00:31:47] Speaker A: Puis qu'elle paraît bien, puis qu'elle est rassurante, puis tout ça, t'sais. Mais c'est... En fait, le truc, c'est que... c'est quelqu'un qui n'a aucun historique... d'Annie Croche. [00:32:02] Speaker B: Ou de... tu sais... qui que du. [00:32:05] Speaker A: Jour au lendemain, on se met à la harceler et à l'accuser de toutes sortes de choses, d'être une femme cocue, d'être une femme battue, d'être morte, c'est terrible jusqu'au... [00:32:19] Speaker B: En peu de temps, là. [00:32:20] Speaker A: Vraiment. Parce qu'elle est absente de la vie publique. [00:32:26] Speaker B: Oui, ce qui quand même est un piège incroyable. [00:32:29] Speaker A: Oui. [00:32:29] Speaker B: Exact. Mais ça me fait penser, c'est un cours à partir, mais... Puis on dirait qu'à chaque podcast qu'on parle, je ramène tout à Pierre Falardeau, mais c'est parce qu'en ce moment... Non, mais cette fois-ci, le lien est bon. [00:32:45] Speaker A: Mais c'est souvent bon, en fait. [00:32:46] Speaker B: Non, des fois, c'est un peu stretché, mais là, je pense que ça devient bon. Parce que lui, je sais pas si tu te rappelles, il avait écrit une lettre, un texte pamphlétaire, comme il faisait souvent, suite à la mort de Claude Ryan. puis il va à fond la caisse dans son article. Il vient de mourir, Paul Ryan. Puis il finit, puis il raconte après que quand il a écrit la fin de son texte, il assume ce qu'il écrit, il sait ce qu'il écrit. Tu sais, c'est pas une affaire qu'il a écrite. Il écrit, il ratisse, il réécrit, il change d'idée. Finalement, il écrit à la fin de son texte, salut pourriture. [00:33:24] Speaker A: Il vient de mourir. [00:33:28] Speaker B: Donc là, on lui dit, écoute, c'est déclassé. Pourquoi écrire ça? C'est beau être pamphlétaire, mais c'est-tu nécessaire? Puis lui, il est assez à l'aise avec... avec ce qu'il écrivait, parce qu'en fait, il n'y avait pas tant d'affaires à perdre, dans un sens. Il avait accepté, il avait fait le vœu de pauvreté jusqu'à un certain point. Puis il dit, bien, j'assume ça, je ne m'adresse pas, je ne parle pas, je n'ai pas de doute qu'il est un père pour ses enfants, sympathique, c'est une bonne personne, mais je parle, je fais appel à la figure politique, à l'homme politique, à ce qu'il représentait, puis c'est à ça que je dis, salut. Mais bon, tu sais, c'est vrai que là, ça pose la question de dire, c'est à partir de quel moment, c'est plus justifiable, dans le cas de maladie, en cas de mort, que t'es obligé de mettre en parenthèse la figure publique puis de dire, bien là, l'humain est tellement proche ou l'homme est tellement proche ou la femme est tellement proche que c'est pas le moment ou... Puis c'est comme n'importe quoi d'autre. Souvent, c'est une question de timing. Un an plus tard, ça peut être correct, mais dans la semaine, tu sais, les funérailles n'ont pas eu lieu, ça regarde. Mais bon. C'est quoi le statut qu'on donne à la personne publique, en fait? [00:34:44] Speaker A: Mais ça marche dans les deux sens aussi. C'est-à-dire, tu sais, disons, t'as une Kate Middleton, donc une Catherine-Princesse de Galles. qui n'a rien fait, c'est-à-dire qui n'est pas dans la polémique. Elle va visiter des enfants dans des hôpitaux, elle ouvre des centres d'accueil. Tu sais, c'est comme ça qu'elle fait. Pourquoi s'attaquer à elle? Bon, on peut vouloir s'attaquer à elle pour s'attaquer à la monarchie. Puis ce que j'allais dire, c'est que ça marche dans les deux sens. Dans le sens suivant, Lucien Bouchard, peu avant le référendum de 1995, est tombé gravement malade et a failli mourir. Pour les gens qui étaient pour la souveraineté du Québec, Ça a comme précipité quelque chose de quasi... Comment... C'est quasi religieux à la limite. C'est-à-dire là, depuis son lit d'hôpital où il combat pour sa vie avec quelque chose d'extrêmement grave, Il nous dit, avec un masque sur le visage, on continue la lutte. Tu sais, ça joue dans les deux sens. Tu as la personne qui est atteinte dans son... [00:36:16] Speaker B: Tu sais? [00:36:17] Speaker A: Puis tu as le personnage, ce qu'il représente pour des dizaines de milliers, si ce n'est pas des millions de personnes. [00:37:00] Speaker B: Je veux qu'on revienne rapidement sur le smoking gun. C'est-tu Meghan Markle qui est une mauvaise personne ou non? On peut-tu l'haïr? Doit-on l'haïr? Pourquoi l'haïr? Mais juste avant! Faisons un détour superficiel ou superflu. Comme tu le sais, tous les chamins mènent à la lutte professionnelle. Absolument. [00:37:24] Speaker A: À Rome, aux jeux du cirque. [00:37:26] Speaker B: Oui, c'est ça. mais parce que ça m'intéresse vraiment ce qu'on parle par rapport à comment On parle de comment les gens réagissent à un personnage public ou politique et se donnent le droit de critiquer le personnage public et non la personne, ou parfois la personne. Là, tu donnais l'exemple de quelqu'un qui utilise aussi sa personne pour mousser son personnage public, ou mousser une cause. Bref, les deux sont possibles. Mais ça me rappelle quelque chose, je pense que j'ai déjà évoqué dans le podcast, mais qui est le même principe. La lutte professionnelle, comme de raison, c'est des scripts. Il y a quelqu'un qui décide ça va être quoi les histoires qui sont racontées. [00:38:04] Speaker A: Dans la lutte? [00:38:05] Speaker B: Dans la lutte. Il y avait quelqu'un dans les années 80 dans la région du Texas, à Dallas, qui avait une fédération de lutte, Fritz von Erich. Puis il mettait de l'avant ses enfants, ses garçons, qui étaient beaux, qui étaient jeunes. Puis l'argent rentrait, c'était des... C'était des phénomènes, les Von Erich Brothers. Puis, à un moment donné, il y en a un qui est décédé dans un voyage au Japon. Il a contracté un virus, ça, puis il a décédé, puis il était très jeune. Ça fait que c'est une tragédie familiale. Fait que là, d'un coup, c'est une vraie tragédie familiale. C'est plus une blague. Mais, encore, c'est toujours une question de timing, puis une question de... qui est très difficile à trancher. À partir d'un moment donné, proche du décès de son fils, Fritz von Erich, qui décide des histoires, dit « On devrait faire un gala pour célébrer la vie de mon garçon. » Dave von Erich qui est décédé. Je ne me trompe pas, mais je ne pense pas. Puis, bien, il fait qu'il fait un gros show, puis les gens pleurent dans l'assistance, puis il y a du monde, puis son frère, Kerry Von Eriks, promet de, pour son frère décédé, de gagner la ceinture, ce qu'il fait, puis les gens pleurent, puis tout ça. Mais finalement, c'est une tragédie après l'autre, puis d'autres de ses enfants meurent. À un moment donné, c'est épouvantable, tous ces garçons meurent l'un après l'autre, des histoires de drogue, tu sais, c'est une histoire tragique. Il y a un moment donné où, clairement, ça fait plus de sens. Là, il y a quelque chose, à mon sens, mais d'autres pourraient dire que c'est avant ou après. Tu sais, chacun a son seuil de tolérance, mais pour moi, à un moment donné, ça n'a plus de sens. Pour faire de l'argent puis continuer à faire des histoires, Il fait semblant, Fritz von Erich, qui est tellement déçu, qui est tellement affligé par la mort de ses enfants qu'il a une crise cardiaque. [00:40:02] Speaker A: Pour vrai? Oui, oui. [00:40:04] Speaker B: OK. Mais il fait semblant d'avoir une crise cardiaque, mais il dit que c'est vrai. Puis là, il y a un autre de ses fils qui décède. Il y a un autre gars là pour fêter, mais pour fêter, pour honorer le... Mais là, c'est tout émis dans la machine. Il y a comme une espèce de... de seuil qui est franchi de la tragédie au service du show. Et là, à un moment donné, ça devient grossier. À un moment donné, tu dis que ça n'a plus de sens. Puis à un moment donné, tellement que tout le monde décroche. Il n'y a plus personne qui veut fêter, qui veut honorer, qui veut y aller. C'est comme, là, la tragédie est trop lourde. On ne peut même plus faire semblant qu'il y ait comme une cause plus grande. Mais bref, c'est toute cette question-là de c'est quoi ce passage-là entre des histoires, la vraie vie, la vraie vie au service des histoires, l'histoire qui puise dans la vraie vie, puis il y a un moment donné qu'il y a une ligne qui peut être franchie, puis ça devient putainable, mais c'est très difficile à déterminer. Souvent on dit ça dans le podcast, c'est dur à déterminer, puis à se dire ben voici le code qu'il faut respecter. Il ne faut pas se servir de la vraie vie jamais, mais non, tu ne peux pas dire ça. Quelqu'un va dire, dans mon personnage public, je peux puiser dans qui je suis. C'est sûr. Mais quand est-ce que, là, c'est plus juste puiser dans qui tu es, c'est vraiment inventer un peu, glorifier ce que t'es pas vraiment au service de ton personnage public ou d'une cause. Ah, là, si tu utilises tes enfants, là, c'est pas beau. Mais quand est-ce qu'on tranche ça ou qu'on décide ça? [00:41:35] Speaker A: Ce que ça m'évoque, ce que tu dis, c'est ton... Tu sais, le modèle que t'as fabriqué de notre méthode, tu sais, qui est un... En fait, c'est structuré comme la courbe infinie. On le sait pas, en fait. quand on va dire tel truc est arrivé ou telle personne souffre de tels symptômes, c'est biopsychosocial... Comment... C'est pas suffisant. Mais en même temps, qu'est-ce qui serait suffisant? On peut pas arriver à pointer du doigt, ça, c'est la cause, puis ça, c'est l'effet, quand on parle d'humains vivants. non seulement ça, mais pour ce qui est d'événements fondateurs, d'événements graves, traumatiques. Quelque chose qui est traumatique, ça peut être utilisé pour quelque chose qui est moïque à un autre moment, mais redevenir traumatique à un autre moment. C'est... C'est comme de l'eau, on peut pas saisir, on peut pas... [00:42:58] Speaker B: Tu sais? Oui, oui, c'est ça. C'est comme la... [00:43:02] Speaker A: C'est une boucle infinie. [00:43:02] Speaker B: C'est comme la marée, en fait, aussi. Ça s'en va, mais ça revient à un moment donné. Puis tu peux pas vraiment arrêter. [00:43:08] Speaker A: C'est-à-dire que cette tragédie à Ton Monsieur, c'est une vraie tragédie? Bon, est-ce que lui, il l'a vécu comme une vraie tragédie ou est-ce qu'il est dans le brouillard de la performance publique uniquement, puis que ça rentre dans ce brouillard-là? Ou est-ce que c'est les deux? [00:43:28] Speaker B: Oui, oui, c'est ça, exact. [00:43:29] Speaker A: En alternance. [00:43:30] Speaker B: Tout à fait. [00:43:32] Speaker A: Puis pourquoi est-ce que les gens... Parce que spontanément, les gens, tu sais, si tu leur dis, ah oui, mais il m'est arrivé telle chose... Spontanément, souvent, les gens vont commisérer avec toi. En même temps, ils vont commisérer ou ils vont te montrer de l'empathie ou manifester, tu sais. Mais c'est qu'en même temps, il y a un potentiel de positionnement hiérarchique. Oui. C'est-à-dire, ah, la pauvre, elle a été malheureuse. Là, on va te ramener à cette histoire-là. Peu importe que toi, t'essaies de manifester que cette histoire-là t'a permis de... Hein? Pourquoi les gens vont voir... commémoration des décès des enfants de ce monsieur-là, puis en bas, puis à quel moment ça décroche? Pourquoi c'est trop là, puis que c'était pas trop avant, puis... [00:44:35] Speaker B: C'est pas évident. [00:44:37] Speaker A: C'est toujours mystérieux pour moi. C'est un mystère sans cesse renouvelé. [00:44:41] Speaker B: Oui, c'est ça. Tout à fait. Notre podcast, en partie, c'est de toujours revenir sur des choses comme ça, mystérieuses, qui nous accrochent. Tu vois, je pense, parce que tantôt, j'ai lancé un peu en boutade comme s'il n'y avait pas de lien avec ce qu'on parlait de Miley Cyrus. Mais en fait, Miley Cyrus, elle incarne beaucoup le paradoxe dont on parle. Très jeune, elle a été choisie par Walt Disney pour jouer le rôle d'une jeune fille, Anna Montana, dont l'histoire est que quand elle met sa perruque puis elle se maquille, c'est l'idole des gens. C'est ça l'histoire d'Anna Montana dans les shows de Walt Disney. Mais quand elle redevient elle-même, elle arrive chez eux puis elle enlève sa perruque, personne ne la connaît puis tout le monde la trouve ordinaire. Donc pour une jeune fille, tu sais très jeune, dans 10 ans, 12 ans, 13 ans, je ne me rappelle plus, mais très jeune, de jouer ce rôle-là, c'est quand même particulier. Son rôle, c'est quand on te on te garoche de semblants, puis de trucs superficiels. Les gens t'admirent. Quand tu redeviens toi-même, t'es pas intéressante. Puis elle joue ce personnage. C'est son personnage dans l'émission. C'est ça qu'elle incarne. Puis à un moment donné, elle est tannée de ça. Elle quitte Walt Disney. Elle veut se présenter elle-même comme Miley Cyrus, devenir qui elle est. Puis là, les gens disent, ah, elle est provocatrice. Puis là, elle a dit, mais au moment où je me sens plus le moi-même, c'est là que je me sens plus moi-même qui je suis ou que j'essaie de découvrir qui je suis, on me dit que je fais ça juste, que c'est racoleur, que je fais juste ça pour attirer la pub. Bref, toutes ces questions d'identité-là, quand t'es un personnage public, dans son cas, elle aussi, tu sais, la particularité de ta fausse... Ton personnage est populaire, ta vraie personne est plate, c'est quand même très prenant. [00:46:40] Speaker A: Mais c'est juste la question de l'identité que t'amènes aussi, c'est... En fait, les gens te pardonnent pas de ne pas être ce qu'ils veulent que tu sois. [00:46:54] Speaker B: Oui. C'est ça. Et comment t'affranchir du personnage que les gens veulent que tu maîtrises ou que tu gardes? [00:47:03] Speaker A: Oui. [00:47:04] Speaker B: Quand tu dis, bien là, moi, je veux plus jouer ce personnage-là. [00:47:06] Speaker A: Oui. [00:47:08] Speaker B: T'étais mieux dans ce personnage-là. Ce qui est en plus la prémisse du show. Puis t'as 13, hein? T'as 13 d'éléments périphériques. [00:47:22] Speaker A: Ça tire, c'est périphérique, mais ça l'est pas. Les potinages puis le pop culture, on peut snobber ça si on veut, mais en même temps, c'est comme une source inépuisable parce que c'est Ça produit, ça produit, ça produit. C'est une source inépuisable d'informations qui peuvent être extrêmement riches. On décide de s'y attarder un petit peu, à mon sens. [00:47:51] Speaker B: Oui, c'est quasiment des mythes contemporains ou des mythes en direct. [00:47:54] Speaker A: Oui. [00:47:55] Speaker B: Mais là, je suis curieux, est-ce que Meghan Markle, donc, toi, tu penses pas qu'elle savait que Kate Middleton était malade, mais tu penses qu'elle est pas au-dessus, à un moment donné, de dire à sa gang de Public Relations People, faites donc de la médisance sur elle, je l'aime pas. [00:48:12] Speaker A: Meghan Markle... C'est un personnage qui est problématique. Je pense que ça fait plus aucun doute. Quand tu suis un peu cette histoire-là... Je rigolais en 2023 que j'étais vraiment consacrée à ça. On est comme un an et demi plus tard, puis je suis encore là-dedans. Parce qu'entre autres, chaque jour, Il y a quelque chose de diffusé sur elle. Beaucoup plus que des vedettes plus importantes et visibles qu'elle. Il y a quelque chose d'un effort de s'assurer qu'on parle d'elle quotidiennement ou presque dans les médias, y compris les médias sociaux. Mais là, c'est qu'il arrive quelque chose d'un petit peu inquiétant. C'est que, tu sais, je te parlais du Sosex Squad, là. De tout ce que j'ai vu, c'est que c'est comme des gens qui sont vraiment dédiés à défendre les Sosex au prix de rabaisser le frère et la belle-sœur en Angleterre pour des raisons Mais là, ce qui est en train d'exploser sur les réseaux sociaux, c'est que... Beaucoup de ceux qui s'identifient ou qui diffusent sur Twitter en particulier de l'information dénigrante pour le couple princier et de l'information validante pour le Duc et la Duchesse, beaucoup de ces comptes-là sont des comptes d'hommes qui se ressemblent, c'est-à-dire qui ont des noms extrêmement similaires avec des différences de 303, 302, tu comprends? Des bots, en fait. Des bots au Moyen-Orient. Ça, c'est la première chose. C'est pas rien. Dans leurs documentaires sur Netflix, Meghan Markle et Prince Harry ont invité, en tant que producteurs de leurs propres documentaires, quelqu'un qui s'appelle Christopher Boozy. Christopher Boozy se présente comme un expert de la haine en ligne. Christopher Boozy a été sollicité pour aider Amber Heard, par ailleurs. Christopher Boozy, c'est quelqu'un dont on se demande d'où il tient son expertise. Non seulement ça, mais c'est quelqu'un qui a activement dénigré depuis son propre comte le prince et la princesse de Galles. Donc lui, cette personne-là est directement associée, directement liée au sosex. Cette personne-là a soi-disant une expertise sur l'usage de bottes, de faux comptes pour mousser ou pour essayer de pousser ou essayer de rendre des sujets populaires. sur Twitter, entre autres, sur Instagram, etc. Il a soi-disant une expertise pour faire la différence entre un discours haineux et une critique de base. Et là, cette personne-là, par les temps qui courent, est directement ciblée comme étant personnellement responsable, entre autres autres personnes, de campagne, de déligrement, de haine, de harcèlement ciblé contre la princesse de Galles, à tel point que c'est ça qui l'a obligée, elle, à sortir de sa convalescence pour essayer de rassurer les gens. Parce que là, la bulle montait jusque dans les médias conventionnels. Stephen Colbert, John Oliver, il y a Radio-Canada. Tu sais, tout le truc, le devoir le 11 mars, Radio-Canada le 10 mars, la presse le 10 mars, le journal de Québec le 11 mars, le journal de Montréal le 12 mars, c'est truqué, c'est épouvantable, le couple princier truque ses photos, machin, machon. Je me suis dit, mais en fait, la madame, elle voulait montrer une image d'elle en santé à ses enfants pour le jour de la fête des mères parce qu'elle a perdu du poids, parce qu'elle a un cancer. Vois-tu? C'est comme si tous ces gens-là sont entartés d'un coup sec. Mondialement. [00:53:44] Speaker B: Oui, oui, tout à fait. Mais ce qui, moi, m'interpelle aussi, c'est par rapport à... c'est quoi avoir une éthique ou c'est quoi la perversion ou c'est quoi à un moment donné profiter d'un système pour mousser sa personnalité ou sa notoriété versus vraiment virer dans la méchanceté. Parce que je t'en ai parlé, j'ai une collègue, amie au travail à qui je racontais un peu l'histoire de Meghan Markle, puis qu'est-ce qu'on lui reprochait. Puis mon propos, c'était de lui dire, tu sais, on pense, les gens pensent que Meghan Markle, parfois, elle va s'arranger avec ces gens qui s'occupent de sa publicité. d'appeler des paparazzis, des journalistes pour leur dire, je vais être à telle heure, à tel endroit. Puis quand elle arrive à telle heure, à tel endroit, les paparazzis qui ont été appelés par elle, par elle, par sa gang, se présentent, et elle, elle a le beau jeu de dire, ah, je veux seulement... [00:54:41] Speaker A: Je veux tellement harceler. [00:54:42] Speaker B: Je veux ma vie privée, c'est ça. Puis là, j'ai dit à cette collègue que j'apprécie, c'est quand même hypocrite, disons. Et elle n'est pas en désaccord avec ça, mais elle a quand même le questionnement de dire, mais c'est quoi les règles du jeu, en fait? Je paraphrase, mais c'est quoi les règles du jeu? Qu'est-ce qui n'est pas correct? Dans le sens que, à partir du moment où tu es un personnage public, disons, qui veut avoir une certaine notoriété, que tu sais que parfois tu es poursuivi par des journalistes de toute façon, pourquoi pas vouloir contrôler le message? Puis pourquoi pas en profiter? Puis d'autres le font en masse. Puis elle me disait, entre autres, Kim Kardashian a fait ça plein de fois, d'appeler des journalistes, puis ils y arrivent, puis oh my God, il y a d'autres bien des journalistes, j'arrive à ça de tranquille. C'est pas vrai. [00:55:30] Speaker A: C'est un modèle. [00:55:34] Speaker B: Puis on peut dire, ah bien, c'est pas bien. [00:55:36] Speaker A: C'est pas gentil. C'est pas honnête. [00:55:39] Speaker B: Mais il y a une différence entre... quand même, je dis pas que c'est la seule, mais il y a une différence entre mousser sa notoriété un peu artificiellement en contrôlant le message et activement dénigrer quelqu'un d'autre pour se remonter. Mais est-ce que c'est ça, la différence? Ou, t'sais, faire à plus... [00:55:56] Speaker A: C'est qu'en fait, ce qui passe pas du côté britannique puis qui passe plus du côté américain, là, maintenant... T'sais, je réécoutais les vieux podcasts qu'on a consacrés à ça, puis la question, c'était, mais est-ce que ça va passer? leur projet à elle et à son prince de vivre aux États-Unis et de, t'sais, devenir autre chose que des royaux. Est-ce que ça va passer? Est-ce que... Quand on en a parlé, ils avaient encore une notoriété. Un aura, quand même. Un aura. Ils l'ont toutes gaspillée. [00:56:31] Speaker B: Tu penses, hein, oui? [00:56:32] Speaker A: Totalement. Et ils ne sont plus invités nulle part aux États-Unis. Ils achètent. leur prix, ils achètent leurs apparitions. C'est assez triste à voir. Fait que son problème à elle, à Meghan Markle, c'est que... Elle a développé une façon de faire. C'est quelqu'un qui suivait, comme beaucoup de gens, les Real Housewives, les Kardashians, la pop culture, machin, et qui a développé une façon de penser ou des astuces pour se promouvoir elle-même jusqu'à arriver à épouser un prince et à forcer la reine à accepter sous menace que ce serait raciste. Il y a tout ça. Et une fois qu'elle est rentrée dans la famille royale, il faut s'imaginer, moi, genre... Qui... Tout lui a été donné sur un plateau d'argent à cette femme-là. Elle avait le monde à ses pieds pour la seule raison qu'elle avait épousé un prince. Elle a agi de telle manière à s'aliéner tous ceux qui travaillaient pour elle, tous ceux pour qui elle était censée être... Voyons. Tous ceux qu'elle était censée servir, elle les a aliénés avec son comportement, son attitude. Les gens se demandent en Angleterre maintenant si le but, dès le départ, c'était pas juste de marier un prince pour pouvoir devenir une princesse à Hollywood, OK? Son attitude au retour à Hollywood, c'est d'essayer... Elle arrête pas de se faire appeler Meghan Princess of the... T'sais, par ses titres royaux, c'est d'essayer d'être plus... les A-lister que les A-lister. Puis en fait, toutes ces façons-là d'être en rivalité avec la princesse légitime pour une question de « je suis meilleure qu'elle », et puis d'essayer de la rabaisser pour se remonter à elle-même, pour essayer de créer une cour monarchique aux États-Unis. Tout ça, ça n'a pas passé aux États-Unis et son titre, a diminué, diminué, diminué, diminué. Puis c'est ce qu'on voit, là, on sait pas comment elle va continuer à vivre. Elle a diminué son propre titre et le titre de son mari. Ça fait que, t'sais, on peut dire que c'est innocent de jouer avec les médias, le jeu des médias, mais quand on n'a pas... comment d'autre chose que de jouer le jeu des médias avec les médias, éventuellement, ça se sait, t'sais. [00:59:38] Speaker B: Oui, c'est ça. Mais la question reste quand même pour moi parfois, comme c'est pas la seule, t'sais, tu nous disais, elle a appris ça, elle a appris le playbook de d'autres personnes, t'sais, qu'est-ce qui... [00:59:48] Speaker A: Les Kardashians, entre autres. [00:59:50] Speaker B: Entre autres, oui. T'sais, qu'est-ce qui fait, dans son excès, qu'il y a tant de monde qui aiment la détester. Il y a quelque chose de fascinant parce qu'il y a beaucoup de monde qui se consacre vraiment à avoir une certaine jouissance, à avoir sa descente activement. Et ces gens-là, je ne les connais pas tous, mais je suis sûr qu'il y a d'autres gens qui aussi parfois moussent leur popularité, puis ils vont dans des galas, puis ils essayent de bien se placer, puis ça ne leur embête pas trop, parce que ça fait partie de ce qu'il faut faire pour être connu. C'est probablement jusqu'à un certain point de tous les A-listers aux États-Unis, parfois, de jouer le jeu un peu. Mais il y a de quoi avec elle qui est vraiment... qui vient accrocher le monde, non? [01:00:35] Speaker A: Mais c'est la quintessence de l'hypocrisie de tout cet univers-là, je pense. T'sais, on te donne tout. Si tu fais juste respecter quelques règles, tu vas être la reine du monde. Mais c'est pas suffisant parce que tu seras pas vraiment la reine du monde au complet. Il faut que tu le partages avec une autre qui, elle, a épousé le futur roi. Tu le digères pas. Puis non seulement ça, mais c'est que ton but à toi, c'est de te servir de la monarchie pour mousser ta carrière à Hollywood. OK? Fait que les gens se disent... Bien, moi, c'est ce que je lis régulièrement. Les gens se disent, mais en fait, elle n'a pas de talent particulier, elle n'a pas d'accomplissement particulier, elle n'a pas de propos particuliers, de rien d'ins... Tu sais, c'est une opportuniste. Et c'est frustrant pour des gens ordinaires de voir qu'une personne qui n'a pas travaillé, qui n'a fait... que séduire un prince, récolte autant de privilèges et le gaspille aussi éhontément, tout en n'en revenant pas de ne pas être la princesse de tout le monde, la préférée, tu comprends? [01:02:05] Speaker B: Ça fait qu'elle vient un peu, donc, de ce que tu dis, incarner l'opportunisme, en fait. Donc, c'est pas la seule, mais il y a quelque chose qui a fait la figure de l'opportunisme pour certaines personnes, d'où l'idée de l'avoir dégringolée. [01:02:20] Speaker A: Puis il faut ajouter quelque chose à ça, c'est qu'il s'est vu sur les réseaux sociaux, Twitter en particulier, une communauté qui s'appelle le Sussex Squad, qui est particulièrement violente, vicieuse, et qui a été extrêmement active à supprimer tous ceux qui étaient critiques de Meghan Markle avant que Twitter soit racheté par Elon Musk. Il y a des gens qui perdent leur chaîne YouTube encore parce que... qui ont perdu leur chaîne YouTube parce qu'elle, madame, n'avait qu'à faire un coup... Il y a des journalistes qui ont perdu leur job dans des émissions parce que madame n'avait qu'à appeler la patronne pour se dire, insulter de ce qu'elle avait entendu. C'est difficile à digérer pour des gens ordinaires qui travaillent fort dans la vie et qui essayent d'être intègres et honnêtes, de voir ce gaspillage. Moi, je comprends que ça motive les gens. Puis la recherche de la vérité aussi. [01:03:32] Speaker B: Oui, puis j'imagine qu'il y a quelque chose... Serais-tu d'accord pour dire qu'il y a comme une espèce de clin d'œil qu'elle ne fait pas, qui pourrait être apaisant. Tu sais, dans le sens où des fois, t'en as des vedettes qui jouent à la vedette, puis qui moussent, puis qui ont de la notoriété, puis tout ça, mais des fois qui ont comme un... Attends, on va avoir raison, mais... qui ont un aspect plus humain ou plus touchant, où que là, les gens disent, ah bien, elle le sait. Elle le sait, ce qu'elle est en train de faire. Elle nous le montre en faisant un clin d'œil, qu'elle est en train de jouer le jeu. Ça, on se connecte à ça. Comment ça s'appelle? Jennifer Lawrence fait ça souvent, je trouve. T'sais, l'actrice Jennifer Lawrence, elle a gagné plein de prix, c'est une belle femme, une actrice très connue, plein de trucs, mais elle a le don des fois, puis peut-être que c'est un rôle, puis c'est moi qui est gullible, ça m'est arrivé, mais elle fait souvent des gaffes. ou des moments où elle dit « je ne sais pas quoi vous dire » ou « j'ai hâte de m'en aller ». Tu sais, il y a comme une espèce de masse qui tombe où les gens disent « oui, elle joue le jeu parfois, puis elle paraît bien, puis elle arrive », mais des fois, elle dit « regardez, je peux-tu retourner chez nous ? [01:04:43] Speaker A: ». [01:04:43] Speaker B: Je me rappelle quand elle avait gagné, je pense son deuxième ou troisième Oscar, il y a un journaliste qui avait dit en pleine conférence, après, il a dit « est-ce que ça ne serait pas trop tôt, trop vite ? ». Elle dit, ben là, j'espère que non. Mais maintenant que tu me le dis. [01:05:00] Speaker A: Je vais être obligée de m'inquiéter. [01:05:02] Speaker B: Mais j'espère que non. [01:05:04] Speaker A: Ah! [01:05:04] Speaker B: Puis là, tu sais, bon, bref. On a déjà trouvé ça sympathique. Et mais, tu sais, il y avait de quoi, encore là, c'est peut-être pas vrai, mais de, ah, tu sais, une réaction, une vraie réaction sympathique. Avec Meghan Markle, souvent, t'as l'impression que tout est joué, tout est calculé, puis que... Tu sais, quand t'écoutes son podcast, des fois, t'as l'impression qu'elle... sa spontanéité qu'elle met dans son podcast, le moment où elle est spontanée, c'est le take numéro 18. Tu sais, que tout est arrangé, c'est pas de la vraie spontanéité, c'est un rire préparé. Tu sais, il y a de quoi, des fois, un peu... Oui, puis il. [01:05:40] Speaker A: Y a aussi la chose suivante, c'est que toutes les causes populaires, elles les fait siennes. Mais d'une façon vraiment floue, puis qui n'a pas vraiment de sens. Donc, ce que ça donne, c'est quelque chose qui sonne comme du prêchi-prêcha. Tout le temps. Prêchi-prêcha. Moi, je vais... Moi, je pense qu'il faut uplifter les femmes. Fait que t'es là, OK, ça veut dire quoi? Travailler pour des meilleures relations interraciales. Tu sais, moi, je suis BIPOC ou je sais pas quoi. Tu sais? Mais ça veut dire quoi? Puis, woup! Tu comprends? C'est comme toutes les causes vertueuses à la mode, changement climatique, elle les fait siennes pour prêcher, prêcher. Puis les gens se demandent légitimement, mais qu'est-ce qui lui a permis d'avoir cette tribune pour nous prêcher, à nous les pêcheurs, autant de vérités floues? La seule chose qu'elle a, c'est d'avoir marié quelqu'un. C'est le... C'est le... Et d'avoir gaspillé, en fait, la tribune qu'elle aurait réellement pu avoir pour réellement changer le monde, si c'est vrai que c'est son ambition. Malheureusement, pour cette personne, son titre est vraiment très dévalué. Là, c'est... T'sais, on se demandait, vous voyez, Gisbert, elle a fait... tellement de gaffes à répétition, puis de choses qui sont comme juste... démonstratives d'un manque complet de considération pour autrui, là, que... [01:07:37] Speaker B: Tu penses-tu qu'il est trop tard, toi, qu'il n'y ait plus de... There's no turning back? [01:07:40] Speaker A: C'est ça ce qu'elle a fait. Regarde ce qui est arrivé. Le 21 mars... 2024, donc il y a deux semaines, Elle lance sa page Instagram. Là, ça faisait des années que ça planait. Est-ce qu'elle va retourner sur Instagram ou pas retourner sur Instagram? Elle lance une page Instagram qui s'appelle American Riviera Orchard. Et c'est une vidéo qui montre on a. Aucune idée c'est quoi, mais ça nous montre qu'elle. Elle dans la cuisine, elle dans une robe de balle, avec une espèce d'effet rétro qui crée pas ce que je pense qu'elle pense créer. Ça crée vraiment un effet de film d'horreur en fait. Mais je pense que, tu sais, ça c'est le 21 mars et c'est le 22 mars que la princesse de Galles annonce qu'elle a eu un cancer. et qu'elle entame un traitement préventif pour la suivre. Alors là, son lancement fait patate, mais de... Tu sais, puis c'est quelque chose qui arrive régulièrement, c'est-à-dire qu'elle annonce quelque chose de spectaculaire pour... créer du discours pour enterrer quelque chose que les royaux font. Donc là, ça a fait patate. Puis là, ça a tellement fait patate que les gens ont commencé à se demander, mais en fait, c'est quoi ça, American Riviera Orchard? Puis que les gens se sont rendus compte qu'en fait, c'était rien. C'était comme une boutique qu'elle essayait de créer, mais sans l'avoir vraiment créée. ni de personnes pour le jeu. Il n'y avait aucun produit à vendre. C'était se mettre en évidence. Ce qui fait que dans l'après-coup de l'annonce du cancer de la princesse, ça apparaît comme vraiment superficiel, vide, creux, sans intérêt et désespéré. Je pense que là, on est rendu... [01:09:49] Speaker B: Mais là, en fait, parce qu'il faut le dire, parce que j'entends certains de mes collègues qui diraient quand même, vous minimisez le fait qu'elle revient à ses anciennes amours qui ont existé. Elle avait un site de TIG, que ça s'appelait? [01:10:05] Speaker A: Oui, de TIG. [01:10:06] Speaker B: De TIG, et une carrière d'actrice quand même. [01:10:10] Speaker A: T'sais que c'était une minute et demie en moyenne par épisode qu'elle apparaissait. [01:10:15] Speaker B: – Dans «Suits»? [01:10:16] Speaker A: – Oui. [01:10:17] Speaker B: – Ah ouais? [01:10:18] Speaker A: – Oui, c'était vraiment pas un rôle du tout important. [01:10:20] Speaker B: – C'était pas un choix très important. [01:10:22] Speaker A: – C'était un rôle de soutien, t'sais. C'était pas une vedette. Elle, elle pense qu'elle était une star. C'était pas une star, elle avait comme un... t'sais, un bon gang bang, mais... Puis ses anciens collègues dessous veulent plus avoir rien à faire avec elle en plus. C'est un autre problème qu'elle s'est créé. En tout cas, oui. Excuse-moi. Tes collègues? [01:10:47] Speaker B: Non, non, mais c'est pour dire... En fait, moi, je suis moins... Je connais ça moins que toi, là. Mais dans l'idée où elle a encore. [01:10:57] Speaker A: Un nom. [01:10:59] Speaker B: Parce que tout ce que tu racontes, je comprends tout, mais c'est vrai que ça existe, c'est le propre de la société, et en ça, je pense que tu disais tantôt, des histoires comme ça, d'un mythe comme ça ou un personnage comme ça, ça vient exemplifier... C'est comme un symptôme des temps modernes, dans un sens. Il y a plus que juste son histoire, on s'en sert pour parler d'autres choses. Mais donc, ce que ça incarne, c'est le fait que... il y a en ce moment, à cause des réseaux sociaux, des bulles d'informations, si on veut. C'est-à-dire que quelqu'un qui suit ce qui se passe avec Meghan Markle en entend parler à chaque jour. Une personne qui est sortie, qui n'est pas dans ce registre-là, n'entend quasiment jamais parler. À cause qu'elle reste une personne connue, moi, je n'exclus pas qu'elle puisse réussir à se remettre dans des A-listers éventuellement. Mais on va voir. La dernière fois, je pense qu'on parlait, le dernier podcast qu'on a fait il y a quelques années, ça planait l'idée qu'elle pourrait devenir présidente des États-Unis. Ça, c'est pas... [01:11:58] Speaker A: Mais oui, c'est arrivé, Donald Trump, c'est ça. Juste une petite affaire, c'est que pour quelqu'un qui ne suit pas le détail du truc, le fait de lire soit sur Radio-Canada, soit dans le Journal de Montréal, soit dans Le Devoir, le même article sur comment c'est donc scandaleux que la princesse de Galles a manipulé la photo de famille qu'elle a publiée pour le jour de la fête des mères alors qu'elle est cancéreuse, t'sais. Ça manifeste, en fait, ce que les gens qui suivent au jour le jour constatent avec consternement. Pourquoi est-ce que ça, c'est une nouvelle? Dans tous les journaux québécois et mondiaux, en fait, Paris Match et The Guardian et The Telegraph et The New York Times et mondialement. Pourquoi? Qu'est-ce qui a fait ça? Qu'est-ce qui a fait que ça s'est advenu? C'est consternant pour ceux qui ont vu la bulle monter jusqu'aux réseaux sociaux, jusqu'aux... [01:13:22] Speaker B: Tu comprends? [01:13:23] Speaker A: Jusqu'aux journaux mainstream. [01:13:25] Speaker B: Oui, tout à fait. Écoute, je vais, pour pouvoir visiter son site quand elle va sortir un produit, acheter sa crème Budwig. [01:13:35] Speaker A: Oui, c'est ça. [01:13:38] Speaker B: Le comique étant vraiment le mot. [01:13:44] Speaker A: Il y avait un... Oui. Je sais pas si... Le Royal Canadian Air Force, je sais pas si tu connais. Bon, il y a une fille qui s'appelait Lorena Bobbitt, qui a agressé son conjoint, puis qui lui a coupé les parties avec un couteau, puis le Royal Canadian Air Force en a fait un épisode, pas un épisode, mais comme un clip, publie annonce vendant de Lorina Bobbitt jingsu knife. [01:14:19] Speaker B: Pour vrai? [01:14:19] Speaker A: Yes, yes, it cuts! Tout peut se vendre. Ouais, ouais. [01:14:28] Speaker B: Faudrait faire un podcast là-dessus. Sur Lorina Bobbitt et les produits dérivés. Parce que ça, c'est quand même... C'est un exemple d'une tragédie, on peut le dire. [01:14:42] Speaker A: Oui, c'est drôle, mais c'est pas drôle. Pour le gars, c'était vraiment... [01:14:44] Speaker B: Pour John Bobbitt, c'était pas drôle, sur le coup, et après? Marie, qui en a profité après, quand même, là. [01:14:49] Speaker A: Ah oui? [01:14:51] Speaker B: Ben, il a fait des films pornos. [01:14:53] Speaker A: Ah, je savais pas. [01:14:53] Speaker B: Et de l'argent avec ça. [01:14:54] Speaker A: Non, c'est pas vrai. Ben oui, c'est sûr. [01:14:56] Speaker B: Ah, mon artiste, c'est comme... Ben, profitez, oui, dans ce sens-là. [01:15:02] Speaker A: Ben oui, on pouvait se passer le bon coeur. Exactement.

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