Le dernier repas des Patterson

Episode 72 January 01, 2024 01:02:35
Le dernier repas des Patterson
Après-Coup
Le dernier repas des Patterson

Jan 01 2024 | 01:02:35

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Show Notes

Erin Patterson a-t-elle sciemment empoisonné le bœuf Wellington qu'elle a servi à sa belle-famille ou s'agit-il d'un terrible accident?

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[00:00:02] Speaker A: Erin Patterson a-t-elle sciemment empoisonné le bœuf Wellington qu'elle a servi à sa belle-famille ou s'agit-il d'un terrible accident? Vous écoutez... Donc l'algorithme de YouTube nous a pointé une histoire australienne qui est digne d'un roman d'Agatha Christie. Il est arrivé en Australie récemment, qu'un groupe de personnes est tombé malade, très malade, et qu'on s'est rendu compte, après les avoir hospitalisés, qu'ils avaient été empoisonnés par un champignon qui s'appelle l'amanite phalloïde, qui est un champignon qui pousse dans certaines régions, puis qui ressemble à un champignon comestible, mais qui est extrêmement vénéneux. Et donc, de ces personnes qui avaient tous mangé à la même table, trois sont morts, une personne a fini par survivre, On s'est tout de suite demandé, mais enfin, comment est-ce qu'ils ont mangé ces champignons-là? D'où est-ce que ça venait? Pour se rendre compte qu'une dame du nom d'Erin Patterson les avait reçus à souper un soir. C'était sa belle-famille, en fait. [00:01:51] Speaker B: Oui, soulignons-le. [00:01:54] Speaker A: Donc son beau-père, sa belle-mère, la soeur de sa belle-mère et l'époux de celle-ci, qui est aussi pasteur, dans l'église de leur petite ville. [00:02:07] Speaker B: Parce que tout ça se passe donc dans un petit patelin de 5000 habitants, à peu près. [00:02:12] Speaker A: Oui. [00:02:13] Speaker B: Leon Gata. Puis donc, elle avait aussi invité son ex, mais il y a eu un empêchement et qu'il n'a pas pu se rendre au lunch. Je pense que c'est un lunch, hein? [00:02:25] Speaker A: C'est du bœuf Wellington qu'elle leur a servi. Ce que j'ai appris. C'est que le bœuf Wellington, c'est un délicatessen anglo-saxon très couru et très, très, très, très complexe et long à préparer. C'est un repas qu'on sert à des gens qu'on aime beaucoup ou quand on adore cuisiner parce que c'est assez exigeant. Et ce que ça implique, entre autres, c'est qu'on emballe une pièce de bœuf dans une espèce de semoule ou de... de couverture de champignons et de pâtes, un mélange de pâtes et de champignons. Et cette dame, Erin Patterson, était connue comme étant une cueilleuse de champignons chevronnée. Et une cuisinière hors pair a invité toute sa belle famille à dîner un repas qu'elle avait mis énormément de temps à leur préparer. repas au terme duquel trois des convives sont décédés et un a été hospitalisé pendant deux mois et sorti tout récemment de l'hôpital, a survécu miraculeusement, mais est très hypothéqué. [00:03:48] Speaker B: Il y a aussi du « chopped mutton » dans le beef Wellington, hein? Des fois, je pense qu'il y a certains cas comme ça qui deviennent très jasés, parce que ça, c'est un cas qui est jasé partout. Il y a plein de podcasts qui ont été faits là-dessus. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de... Beaucoup de temps a été consacré à cette histoire qui sort de l'ordinaire, mais quand même, il y en a plein d'histoires qui sortent de l'ordinaire. Mais des fois, je pense que c'est juste parce qu'il y a certains vocables qui sont impliqués. Je pense que « beef wellington » puis « chopped mutton », ça saisit l'énergie. Ça saisit. Ah oui! [00:04:27] Speaker A: Ah oui! [00:04:29] Speaker B: Ça et le fait... Moi, sans doute, parce que j'en ai eu des preuves, le fait que la belle-mère soit impliquée et les beaux-parents en général, je pense que ça capte l'imagination différemment. Parce que, tu sais, on a fait beaucoup de podcasts, puis souvent, j'en parle à certaines personnes, ça va être quoi, les prochains podcasts? C'est quoi, le podcast? Puis c'est souvent des histoires macabres et tristes qu'on fait. Puis, tu sais, les gens ont un certain recueillement, puis ah oui, il y a un enlèvement, puis bon, c'est pas drôle. Puis ça, c'est pas drôle, là. Je veux dire, c'est trois personnes qui sont décédées, un qui a failli mourir, qui s'en est sorti de justesse, mais tu sens une certaine excitation qui est difficilement contrôlable, puis les gens disent... Il faut pas rire, là, mais... Puis là, les histoires de Bellemère, ça ressort de partout, puis t'sais, ah oui! C'est bien curieux, ça. Puis c'est le seul cas, ça aurait été... N'importe quel autre cas de figure, les gens ont pas tant de ricanements. Mais là, il y a vraiment beaucoup d'excitation. Donc moi, je pense « Les Beaux-Parents », « Le Boeuf Wellington ». Quand tu commences par « Les Beaux-Parents », ça fait rire. Tu rajoutes « Le Boeuf Wellington ». Puis après ça, tu termines avec « The Chopped Mutton ». C'est la tique-fecta. [00:05:45] Speaker A: Des champignons, non? [00:05:46] Speaker B: Ça... Oui, les champignons aussi. [00:05:48] Speaker A: Oui, les champignons, ça me fait toujours. [00:05:50] Speaker B: Rire pour une raison méchante. [00:05:52] Speaker A: Vraiment? [00:05:54] Speaker B: Oui. [00:05:54] Speaker A: Le mot «champignon», déjà. [00:05:55] Speaker B: Plus que «chop mountain»? Oui. [00:06:01] Speaker A: Je sais pas. En tout cas, il y a des champignons impliqués dans la mort de quelqu'un. C'est une mort plate. Puis je comprends, c'est tragique d'être empoisonné. Mais empoisonné par des champignons, c'est comme d'un plat... comment... tragiquomique, disons. [00:06:23] Speaker B: Moi, je le recommande parce que c'est vraiment un conversation starter fameux à l'aube des fêtes. Tu racontes cette histoire-là, puis juste les grandes lignes, puis tu vois la réaction du monde, puis vraiment, les blagues de belle-mère, les histoires, les plaintes. Moi, mon ex-belle-mère, puis... Puis je te l'ai dit, hein, je te l'ai dit hors podcast, mais ça vaut la peine de le répéter. Moi, j'ai une amie qui, spécifiquement, qui est célibataire, que son critère numéro un, quand elle rencontre quelqu'un, un potentiel aspirant à sa ceinture, comme on dit en tour de lutte, C'est si sa mère est décédée ou non. Puis si celle qui serait sa belle-mère est vivante, c'est terminé. Il n'y a plus de... Si la relation se termine là. [00:07:11] Speaker A: Un chum, oui, mais une belle-mère, pas question. [00:07:14] Speaker B: Impossible. C'est le critère numéro un. [00:07:20] Speaker A: Dans ce cas-ci, c'est qu'on a donc une femme, Erin Patterson, qui a été arrêtée, finalement, après plusieurs mois d'enquête. [00:07:31] Speaker B: Oui, parce que, donc, ça, ça a eu lieu le 29 juillet 2023, ça étant le launch, et elle a été arrêtée seulement en début novembre, je crois. Donc, quelques trois mois après. [00:07:45] Speaker A: Parce que, bon, d'abord, il y a quelque chose qui lui est arrivé, c'est que, une de ses victimes, c'est-à-dire une des présumées victimes, une des victimes d'empoisonnement, accidentelle ou pas, a survécu et est sortie de l'hôpital et donc avait probablement des histoires à raconter. C'est la seule personne survivante qui a été témoin du repas. Ensuite, donc c'est ça. Au mois de juillet, elle a reçu chez elle, elle a invité chez elle les parents de son ex, l'attente et l'époux de l'attente de son ex, ainsi que son ex, qui est le père de ses deux enfants. Et là, il semble y avoir eu des questions sur la garde des enfants, le partage des biens. C'était pas évident de savoir si les deux partenaires étaient d'accord pour la séparation. Il semblerait que ce repas-là a été proposé par elle comme un repas de médiation, discussion, d'où l'invitation d'un paquet de monde, y compris du pasteur. Mais comme tu disais tantôt, l'ex-époux, l'ex-conjoint n'est pas venu, a été empêché à la dernière minute. Ce qui est particulier, c'est que quand le bruit a commencé à courir, que quatre personnes avaient été empoisonnées, puis qu'on a commencé à se demander, mais d'où venaient ces champignons-là qui meurtriaient, t'sais, qu'on a commencé à se demander ça dans les médias, des journalistes se sont rendus au bas de sa porte et elle leur a adressé la parole d'une façon assez spectaculaire. Et je pense que ça n'a pas du tout aidé son cas. Je pense que c'est cet échange entre elle et les journalistes présents chez elle qui a fait s'enflammer la toile puis qui a amené cette information-là dans l'algorithme. Donc, l'enquête était... L'enquête s'est déroulée. Elle a été arrêtée. Et parmi les informations qui ont été divulguées, c'est le fait que... Donc, il y a eu des décès, mais il y a eu aussi un moment où elle s'est débarrassée d'un déshydrateur à champignons. [00:10:11] Speaker B: Oui. C'est encore les champignons qui le font rire. [00:10:17] Speaker A: C'est tout le mal qu'elle s'est donné, la cuisinière dans ses fourneaux, avec son déshydrateur. Bon, elle avait raconté qu'elle comprenait pas, elle avait servi son bœuf Wellington comme d'habitude, puis elle avait préparé ça avec des champignons achetés dans une épicerie locale et d'autres champignons séchés. dans la grande ville longtemps avant, mais elle se souvenait plus, soi-disant, de où est-ce qu'elle avait trouvé ces champignons-là, dans quelle boutique. Et donc, ça avait suscité une certaine peur. Vous faites ça à Brisbane ou c'est... Est-ce qu'il y a un endroit dans la ville où un vendeur, un commerçant vend des champignons vénéneux? Est-ce qu'il y a un danger pour la population? Finalement, ça va être que non. On n'a pas retrouvé le vendeur d'épicier en question, mais on a trouvé dans un dépotoir un déshydrateur de champignons. et d'autres menus objets au fil de l'enquête, qui a éventuellement amené à son arrestation, après laquelle on a su que des charges étaient déposées contre elle, donc trois meurtres, une tentative de meurtre pour... [00:11:36] Speaker B: Celui qui a survécu. [00:11:37] Speaker A: Celui qui a survécu, plus deux autres tentatives de meurtre. Elle est accusée de trois meurtres et de trois... C'est trois ou cinq tentatives de meurtre? [00:11:47] Speaker B: Oui, je pensais que c'était trois en lien avec les trois décédés. Quatrième, celui qui a survécu. Et cinquième, son mari, que maintenant on comprend qu'elle a peut-être empoisonné il y a un an. C'est ça. Quand il a été très malade suite. [00:12:01] Speaker A: À quelque chose de mystérieux. Ah, c'est ça. Cinq chefs d'accusation. C'est ça. OK. [00:12:05] Speaker B: Mais je voudrais revenir parce que tu dis que son entrevue ne l'a pas aidé. C'est une courte entrevue. C'est des journalistes qui la clochent quand elle vient de faire son épicerie, vraisemblablement, dans son parking. Puis moi, je trouve que ça ne l'a pas aidé parce que dans sa réaction, elle a des drôles de mimiques. On dirait qu'elle... Même quand je ne savais pas beaucoup ce qui s'était passé, on dit... C'est comme si elle faisait semblant ou qu'elle essayait de pleurer sans pleurer, en fait. Ça fait un drôle d'effet. Elle n'arrête pas de se toucher les yeux, voir s'ils sont mouillés, mais... C'est pas très crédible. [00:12:46] Speaker A: C'est ça, c'est la première chose que j'ai vue, moi, l'entrevue, en fait. OK. C'est ce qui a suscité ma curiosité, parce que ça faisait jaser les gens. Les gens se demandaient, mais en fait, qu'est-ce que... D'abord, c'est passé aux nouvelles, puis ensuite, des commentateurs s'en sont emparés, puis bon, bien, est-ce que c'est une dame qu'on peut croire, dont on peut croire la détresse, ou est-ce que c'est une dame qui feint? [00:13:12] Speaker B: Oui, parce que pendant donc plusieurs mois, les gens se disaient, En fait, certains disaient que... Les gens se contentaient pudiquement de dire, en anglais, il y a beaucoup de red flags, mais on sait pas. [00:13:22] Speaker A: C'est ça, on peut être très nerveux, puis qui sait comment on va réagir à être nerveux comme ça, puis entouré de journalistes, quand on est quelqu'un d'ordinaire qui n'a pas l'habitude de ça. Réservons notre jugement. En même temps, c'était plein de comportements relativement inhabituels. [00:13:40] Speaker B: Oui, dont celui-là, hein, de pleurer sans pleurer. [00:13:44] Speaker A: Puis d'éviter de répondre, de pleurer sans pleurer, de se mettre à pleurer un peu, c'est-à-dire être débordée, se montrer débordée d'émotions, d'une façon qui lui permettait de ne pas répondre directement à certaines questions. Par exemple, un journaliste qui lui demande « Mais d'où venaient les champignons? » ou bien « Donc pouvez-vous nous parler de ce repas? » Elle a absolument rien répondu. Elle a enchaîné avec des mots, mais en ignorant les réponses. Et les mots avec lesquels elle a enchaîné, c'est des mots qui alimentaient l'espèce d'émotivité. Tout ce que je peux dire, c'est que je suis atterrée de ce qui s'est passé. Je n'ai aucune idée de comment ça a pu. C'est des personnes qui m'ont jamais fait de mal, avec beaucoup, beaucoup, beaucoup de pathos. Mais pas de larmes. Donc, t'sais... Qu'est-ce que t'as fait par contre? [00:14:42] Speaker B: Moi, ça m'a scotché un peu parce que dans cette courte entrevue-là, quelques minutes avec un journaliste qui est là, avec son caméraman, puis un preneur de son, je pense, ils sont juste deux, trois à l'attendre dans son stationnement, elle se trompe plusieurs fois en ce qui concerne la personne qui a survécu. Donc, elle pense qu'une personne qui a survécu, Ian, le mari de la soeur de sa mère, est décédé et que Dawn, son beau-père, et toujours vivant, ce qui n'est pas le cas. [00:15:21] Speaker A: Non. [00:15:21] Speaker B: Mais elle se trompe plusieurs fois. [00:15:23] Speaker A: Oui, elle ne fait que se tromper, elle n'a jamais dit une seule fois. C'est ça. [00:15:28] Speaker B: Par contre, c'est un des facteurs qui me dit que peut-être que c'est vrai qu'elle est vraiment mal aidée et qu'elle ne rend pas bien. C'est une tonte d'erreur. Je ne sais pas, pense-tu qu'elle a fait ça exprès pour essayer de confondre le monde? C'est une légitime erreur ou c'est quand même une erreur qui n'est pas banale? Je veux dire, tu apprends qui est décédé et qui lutte pour sa vie. Il me semble que ce n'est pas compliqué de t'en rappeler. [00:15:50] Speaker A: Oui, puis c'est des gens que tu connais, en fait. [00:15:53] Speaker B: Oui, pour nous, on peut... Tu sais, quand tu connais pas, tu te dis, qui est déjà... Mais elle, c'est son beau-père. [00:15:57] Speaker A: Oui. [00:15:57] Speaker B: Il est décédé, fait que là, elle a hâte, hâte, j'espère qu'il va s'en sortir. Donc là, les gens qui l'écoutent, ils disent, non, lui, lui, il est décédé. C'est lui qui est mort. Oui. [00:16:06] Speaker A: Au moment où elle parle, il est mort. [00:16:08] Speaker B: Oui. Puis la personne qui a dit, pauvre lui, il est décédé. Non, lui, il lutte pour sa vie. Tu sais, c'est une drôle d'erreur. Je sais, j'ai de la misère à réconcilier ça avec l'affaire. [00:16:19] Speaker A: Il y a... On peut imaginer une situation où là, t'as une madame qui... On spécule, hein? C'est de la spéculation. [00:16:30] Speaker B: C'est un podcast spéculatif, ça. Faut lui donner. [00:16:36] Speaker A: C'est-à-dire qu'on démultiplie les hypothèses, disons. Mais puisqu'elle a été arrêtée, elle n'a pas été condamnée, elle a été arrêtée. [00:16:46] Speaker B: Oui, oui, c'est vrai, il faut le souligner. [00:16:49] Speaker A: Mais puisqu'elle a été arrêtée, on peut s'en aller dans la direction de dire, OK, imaginons une dame qui se sent tellement, comment, flouée, blessée par la séparation. qui accuse, qui s'imagine que sa belle famille est contre elle, qui veut leur faire voir, qui veut se débarrasser de ces gens-là dans sa vie. Puis qui fomente, sur plusieurs mois, un plan de meurtre en famille qui implique qu'elle s'en va faire la cueillette de champignons. de champignons vénéneux, ça s'appelle des amanites phalloïdes. C'est pas des croque-la-morts, c'est des cornemorts. [00:17:44] Speaker B: En anglais c'est dead caps, mais en français je sais pas. [00:17:47] Speaker A: Il y a un nom, il y a le mot mort dedans, bien en anglais c'est ça, des chapeaux de la mort. Elle qui connaît bien les champignons sait discriminer le bon grain de l'ivraie, ramasse des champignons vénéneux, les déshydrate chez elle, éventuellement les transforme en bœuf Wellington et en lamb chops. [00:18:14] Speaker B: Chop the muttons! [00:18:22] Speaker A: C'est beaucoup, beaucoup de planification. [00:18:24] Speaker B: Oui, ce qui est quand même inconcevable. [00:18:27] Speaker A: Mais c'est une planification que tu fais toute seule, tu sais, dans le confort de ta propre tête. [00:18:34] Speaker B: Oui. [00:18:35] Speaker A: C'est-à-dire que tu mets pas à l'épreuve de la réaction d'autrui, ce que tu imagines, tu sais, tu le gardes pour toi. Et donc, elle sert le Buff Wellington. Finalement, ça a les résultats escomptés. Qu'est-ce qu'elle décide de faire? C'est qu'elle se rend elle aussi à l'hôpital pour dire j'ai mal au ventre, j'ai mal au ventre. [00:18:54] Speaker B: Oui. [00:18:55] Speaker A: Mais elle a rien. Et ses enfants, qui étaient présents sur place, ont rien non plus. [00:19:01] Speaker B: Exact. Parce qu'elle a enlevé les champignons parce qu'elle n'aimait pas les champignons. [00:19:06] Speaker A: C'est ça. [00:19:06] Speaker B: En tout cas, c'est ce qu'elle raconte. [00:19:08] Speaker A: Oui, c'est ça. [00:19:08] Speaker B: C'est vraiment sa justification. Elle savait que ses enfants n'aimaient pas les champignons, alors elle les a expressément enlevés. Mais tu sais, c'est quand même... Excuse-moi, j'avais quelque chose à rajouter, mais vas-y. [00:19:19] Speaker A: Juste pour finir la loupe, c'est de dire, dans le fond... tout ça, ça fonctionne, tant qu'il n'y a pas de témoins. Si du jour au lendemain, tu as un paquet de journalistes qui se présentent devant chez toi et qu'on a l'air de te dire « Hey, qu'est-ce que tu as fait? » Là, ton plan, tu sais, je comprends que tu es en dissonance cognitive, c'est peut-être pas, c'est probablement pas quelque chose que tu avais imaginé qui arriverait. Et là, t'es à court de... Je comprends qu'on peut se mettre à mélanger des choses, puis à paniquer, en fait, devant les journalistes. [00:19:54] Speaker B: Puis même, on peut imaginer même que, comme tu dis, pour reprendre ce que tu dis, tu sais, il y a tellement de temps de planification dans un registre fantasmatique que, quand ça se déploie pour vrai, C'est pas si évident de croire que ça se déploie pour vrai. Parce que ce qu'il faut souligner aussi, c'est que... Puis on a vu... C'est un petit extrait, là, c'est une entrevue de vraiment deux, trois, quatre minutes, là. Mais, t'sais, c'est pas une femme qui apparaît, comme parfois c'est le cas dans d'autres histoires. T'sais, quelqu'un qui dit... « Ah, elle a l'air une psychopathe, elle a l'air méchante. La façon dont elle parle, il y a quelque chose de... de méchant dans ça. » T'sais, c'est une madame qui... « Ah non, je les aimais! » Puis c'est comme une longue plainte, puis elle a l'air de rien, puis tout ça. Ça jure pareil avec l'idée, t'imagines, si son mari avait été présent, son ex-mari, ça veut dire qu'elle l'aurait tuée lors d'un repas, son ex-mari, ses parents, la sœur de sa belle-mère, son mari, devant ses enfants. Tu sais, c'est leur père et leurs grands-parents et leurs... C'est quand même... Ça fait que, bref, ça se peut qu'il y ait quelque chose de... Tu fais quelque chose en fantasant les conséquences, mais en pensant pas qu'ils vont arriver pour vrai ou je sais pas trop. C'est quand même incroyable. Pour moi, le fait que les enfants soient là, ça ajoute un mystère à l'affaire. Oui. Faut pas que tu te trompes quand t'enlèves les champignons. Faut pas qu'il en reste un peu. Faut vraiment que tu t'assures qu'ils vont pas faire... Des fois, les ados, ça vient finir le plat d'un autre. Non, non, non, il y a pas d'histoire de... [00:21:37] Speaker A: Oui. Mais aussi, comment tu fais pour enlever des champignons sur un bœuf Wellington qui a comme... qui a comme... C'est comme un... une sorte de pain. [00:21:46] Speaker B: Oui. Fait que peut-être qu'elle avait vraiment fait deux recettes séparées. [00:21:51] Speaker A: Il valait pas se tromper. [00:21:53] Speaker B: Non. Pour elle non plus. [00:21:55] Speaker A: Non. [00:21:58] Speaker B: C'est juste ça. C'est un stress incroyable. Parce que c'est vraiment des champignons très, très, très... dangereux, parce que ça n'en prend pas beaucoup. Il faut que la personne mange quatre portions pour que ça soit un peu dangereux. C'est un petit morceau de champignon de rien. Ça peut être fatal, mais c'est ce qui a été le cas avec trois sur quatre. Puis le quatrième a été très, très malade. [00:22:21] Speaker A: Puis aussi, il y a quelque chose de particulier avec ce champignon-là, de ce que j'ai compris, c'est que tu... tu commences pas à éprouver des symptômes tout de suite, d'abord. Donc, ils sont tous rentrés chez eux. Puis c'est au courant de la nuit, en fin de soirée, qu'ils ont tous commencé à se sentir malades. Et le lendemain, ils auraient connu une amélioration. Donc, la question, avant de retomber extrêmement malade... [00:22:51] Speaker B: Il y a comme une accalmie, hein? [00:22:52] Speaker A: Il y a comme une accalmie. Donc, tu sais, tu penses que tu fais une indigestion, que t'as trop mangé ou peu importe, puis là, oup, tu fais de mieux. Ça prend un certain temps avant que, là, l'effet grave se fasse sentir. Donc pour la personne qui aurait volontairement empoisonné des gens, c'est une distance de plus entre sa préparation et les conséquences. [00:23:23] Speaker B: C'est en Australie, donc la façon dont les policiers et les médias en parlent est propre à l'Australie. Au niveau des policiers, ils sont très pudiques. Ils n'ont pas de nom. T'as vu le commissaire ou le chef qui était responsable de l'enquête? C'est un monsieur qui décrit calmement les étapes, qui va dire une femme de 48... Tout le monde sait c'est qui, mais il va juste dire une femme de 48, 49 ans, l'enquête est ouverte, on fait notre travail. Tu sais, c'est très méthodique, rien de spectaculaire. Très sobre. Peut-être mieux sobre que pudique, là. Et un peu la même chose avec les médias, au sens où... En fait, as-tu vu l'entrevue avec l'ex-mari, toi? [00:24:08] Speaker A: Non. [00:24:09] Speaker B: Non. Moi non plus. Tu n'as pas l'impression qu'ils ont échayé tant que ça? [00:24:14] Speaker A: Non, mais j'ai vu une entrevue avec une criminologue qui se présente de la façon suivante. « Bonjour, je suis professeure de criminologie une telle. » C'est comme ça qu'elle se présente sur ABC Australian, l'Australian Broadcasting. Tu sais, c'est une BBC australienne, pas du Canada australien. Et cette personne qui est... qui a été une référence dans deux des reportages que j'ai vus, donc une criminologue, a le discours suivant. Donc, les enquêteurs vont faire ceci, ils sont à l'étape de cela. C'est bien important de sensibiliser les médias et de sensibiliser la population aussi contre la spéculation, parce qu'à cet état-ci, on n'a pas encore d'éléments de personnalité qui nous permettraient... [00:25:02] Speaker B: Exact, c'est ça. Oui, tout à fait. Puis même chose pour le chef de police. Il a répété très calmement, méthodiquement, ce n'est peut-être qu'un accident malencontreux. Tant que l'enquête se déroule, l'enquête se déroule, il faut être respectueux de tout le monde. Il n'y a aucun sensationnalisme, c'est comme très calme et méthodique. Mais, et donc, vraisemblablement, ils ont interrogé l'ex parce qu'à un moment donné, ils se sont rendus compte ou lui a réalisé que son coma de l'année passée était probablement pas le flux du hasard, mais une tentative d'empoisonnement de son ex. Mais ils n'ont pas dit « c'est l'ex ». Ils font leur enquête et ils vont nous dire « on est allés l'arrêter », mais ils ne diront pas pourquoi. On n'a pas les éléments de preuve et ça va être au procès qu'on va en savoir plus, en fait. [00:25:50] Speaker A: Mais ça, on le sait par des journalistes, en fait, d'un autre poste. C'est l'émission 60 Minutes Australia. Donc, on sait que Lex a été dans le coma pendant huit jours l'année précédente. Et on sait aussi que des accusations de tentative de meurtre se sont ajoutées. Donc, il y a eu une accusation de tentative de meurtre. de plus que le nombre de personnes qui étaient présentes au souper. Alors, est-ce que... Mais je pense que c'est pas juste une tentative de meurtre de plus. En tout cas, il faudrait revérifier. Mais c'est qu'au début, ça pouvait donner l'impression que la tentative de meurtre, c'était sur l'ex puisqu'il était invité. Mais on ne... ça a été rapporté par d'autres journalistes que Lex avait déjà souffert de symptômes abdominaux. [00:26:49] Speaker B: Oui, c'est ça. [00:26:50] Speaker A: Et de symptômes suffisamment graves pour être dans le coma pendant un certain temps, quelques temps avant, et là, on fait le lien, en fait. [00:27:00] Speaker B: Et elle rapporte que... Parce que par rapport à tantôt, tu disais, le truc qu'elle a utilisé pour les champignons, là, le... [00:27:07] Speaker A: Le déshydrateur. [00:27:08] Speaker B: Parce que sa justification pour avoir dit qu'elle n'avait pas, puis pour finalement l'avoir laissée dans une place, c'est que son mari à l'hôpital l'avait accusée de l'avoir utilisée... [00:27:22] Speaker A: Pour les empoisonner. [00:27:23] Speaker B: Pour les empoisonner. Et là, elle s'est dit, ah, je vais perdre la garde de mes enfants, il faut que je me débarrasse de ça. Il y a comme un truc un peu... Elle n'est vraiment pas très bien organisée dans ses mensonges post-empoisonnement, si c'est le cas. [00:27:35] Speaker A: C'est-à-dire, tout se serait bien passé pour elle si on ne l'avait pas soupçonné d'avoir fait exprès d'empoisonner les gens. C'est ça le truc. Tout ce qui est en amont... Comment... Ça va. Mais c'est qu'à partir du moment où là, elle doit se rendre compte que les gens ne la croient pas... Oui. [00:28:00] Speaker B: C'Est là que le chanteau de cartes tombe. [00:28:02] Speaker A: Et que ça passe pas juste pour un accident, comme ça aurait pu passer pour un accident, puis qu'on aurait pas fait le lien avec elle à cause du délai. [00:28:09] Speaker B: Exact. Puis qu'elle aussi était malade, puis bon... [00:28:12] Speaker A: C'est ça. C'est qu'à partir de là, c'est là que... Mais souvent, c'est comme ça dans... dans des crimes crapuleux, là. C'est que là, tu te mets à essayer de penser comme on pense à l'extérieur de toi. Tu commences à essayer de te demander de quoi tu as l'air. Puis là, tu refais des choses que t'aurais pas faites si t'étais pas aux prises avec ces dilemmes-là qui t'assaillent, parce que là, t'as de la difficulté à voir les choses avec le regard d'un enquêteur, par exemple. [00:28:48] Speaker B: Oui, puis il y a aussi, moi, je pense, ce qui arrive dans ces cas-là, c'est... Non, on pourrait faire un podcast juste sur un moment donné la psychologie du mensonge, hein. Dans la vie, des fois, quelqu'un peut dire des choses qui sont fausses et qu'il sait fausses, puis ça passe parce que les gens sont paresseux, en fait, puis le prennent pour acquis, tu sais, puis bon, bien... Alors, je pense que ce n'est pas si difficile pour une personne comme ça de se faire croire que juste de dire « Non, je les aimais, ça ne se peut pas, je les aimais. » Puis genre, j'ai acheté ces champignons-là à Melbourne. Les gens vont dire « Ah bon, OK. » Puis en plus, ça ne se souvient plus d'où. C'est comme ça. On ne peut pas le savoir, c'est le crime parfait. Mais là, tu as quelqu'un qui dit « Non, non, non. On va reprendre... Reprenons du début. Reprenons du début. [00:29:37] Speaker A: Oui. [00:29:37] Speaker B: Puis là, on a ton auto, puis avec ton auto, on voit où t'es allé où, puis ça nous donne un quadrilatère, puis c'est dans ce coin-là que ça s'est passé, parce qu'on peut retracer avec ton GPS. OK, là, c'est... Là, d'un coup, tu peux plus juste dire, ah bien, je m'en rappelle plus. C'est à quelque part... Oui. C'est... Les taux se referment. Puis aujourd'hui, plus que jamais, c'est-à-dire, t'sais, avec les moyens maintenant, Il n'y avait pas ça, il n'y a pas si longtemps, un GPS qui permettait de retracer par ton auto ou ton téléphone où tu es allée. Je disais, c'est pas rien. Tu as peut-être un téléphone d'une place, mais ça sait où tu étais. Oui. Ça pose l'autre question. En tout cas, ça me la pose à moi. Dans le court extrait où on la voit, je ne sais pas c'était quoi ton impression, mais elle n'a pas l'air super intelligente. Mais on peut mettre ça sur le coup de l'émotion, du choc. Je comprends ça, là. [00:30:33] Speaker A: Puis d'avoir des caméras dans ta face aussi, peut-être. Oui, oui. [00:30:35] Speaker B: Puis un preneur de son. [00:30:36] Speaker A: Puis un preneur de son. [00:30:37] Speaker B: Mais quand même, juste sur ce qu'on se base, c'est pas... It is what it is. Ça n'a pas l'air d'une personne extravaise. C'est-tu l'impression que tu as eu aussi? Oui. Parce que moi, j'ai lu ça plusieurs fois. Les gens disaient, ah oui, elle a pas l'air... Donc, à cause de la façon dont elle réagit et dont elle parle... Tiens, je vais l'éloigner de moi. C'est pas moi, c'est les autres. Les gens ont dit qu'elle a peut-être sous-estimé comment les enquêteurs pourraient mener une enquête serrée. Ils pensaient que des mensonges grossiers allaient passer parce qu'elle est peut-être pas si ouaise que ça. Elle est peut-être pas si... Mais ce que j'ai appris quand même, puis je sais pas si toi ça va te convaincre quelque chose ou non, c'est qu'une des professions qu'elle a déjà eue, c'est Traffic Controller, donc contrôleur aérien. Puis il paraît que pour faire ça, ça prend une certaine vivacité d'esprit, qu'elle n'a pas démontré dans son cour entrevue, et que ceux qui l'ont connu dans ce contexte-là disaient que c'était quelqu'un qui était plutôt vif d'esprit et cunning. Ce qui n'est pas ce qu'on voit le long, vraiment une madame qui est dépassée par les événements, puis cunning n'est pas ce qui vient à l'idée. Mais bon, on va plus peut-être en savoir. [00:32:07] Speaker A: Je sais pas si c'est le fait que c'est un repas qui tourne mal, ou si c'est parce que c'est en Australie, dans une petite maison qui a l'air de rien, ou si c'est le mutton ou les champignons. Mais ça m'a évoqué tout de suite des enquêtes style Columbo. Tu sais, au début, je disais, c'est digne d'Agatha Christie. c'est que j'imagine facilement... En fait, comme je disais tantôt, ce que j'ai vu en premier, c'est la dame devant les médias qui a l'air, en fait, en détresse, mais ça interpelle. Tu vois que les journalistes ne la croient pas tout à fait ou voudraient avoir plus d'informations, qu'est-ce qui s'est passé. Mais c'était très peu d'informations à part son commentaire devant les médias qu'on avait. et l'histoire du Buff Wellington. Et donc, ça renvoie à un type d'enquête... qui ressemble à... à Columbo, ce type. [00:33:22] Speaker B: Le chef de police aussi. dans la façon dont il parle. C'est tellement méthodique et tellement, justement... Tu sais, ça, Columbo, il a toujours l'air de penser un peu à d'autres choses. Alors, écoutez, ce n'est peut-être qu'un malencontreux drame où personne n'a rien à se reprocher. on va faire notre enquête, on est rendu à regarder... C'est vraiment un truc, un bon monsieur, non? [00:33:50] Speaker A: Oui. [00:33:51] Speaker B: À la Colombo. [00:33:52] Speaker A: À la Colombo, jusqu'à la toute fin, c'est à la toute fin que là, hop, toutes les choses se mettent ensemble. Et là, bien, monsieur... Alors, tu sais, tu pouvais avoir dans le Colombo, oui, mais, tu sais, il y avait une histoire de lacets à un moment donné. Le défunt avait ses souliers, et puis parce que les souliers, je ne me souviens pas du détail, mais Colombo a su voir qu'on n'attachait pas ses souliers de la même façon, qu'on soit gaucher ou droitier. Là, des femmes étant gauchées, ils n'auraient pas pu attacher ces souliers comme... Tu sais, ce genre de truc-là. Ou là, tu as une dame qui dit, mais en fait, moi, je ne sais pas ce qui s'est passé du tout et je ne peux pas m'imaginer qu'ils ne sont plus là. C'est des gens qui ne m'ont jamais rien fait. pour des psys, ou le behavioral panel s'en est mêlé, ou le psychologue Todd Grandé aussi s'en est mêlé. Il l'a tourné aussi. Todd Grandé, je sais pas si tu l'as vu. Non, je l'ai vu. Mais t'as bien fait, parce qu'en fait, il s'intéresse... L'algorithme de YouTube lui envoie les mêmes choses qu'il m'envoie, je pense, parce qu'on est toujours un peu dans les mêmes sujets, étonnamment. Et donc, il a fait, lui, deux vidéos là-dessus, puis c'est que de la dérision, en fait. C'est que de l'humour peint sans rire. Pas tellement drôle, tellement c'est beurré épais, je trouvais. Mais ça dit bien ce que ça dit. [00:35:21] Speaker B: Il est pas drôle, lui. Je sais pas pourquoi il essaie d'être drôle, il est pas drôle. [00:35:24] Speaker A: Des fois, quand c'est en passant, c'est un peu cassant. Des fois, ça peut être... Oui, mais il n'est pas drôle à s'esclaffer, non? Puis quand il en met beaucoup, comme là, il en beurrait épais sur l'histoire des champignons, tu sais, je comprends que c'est drôle, les champignons. Je sais pas pourquoi. Mais bon, t'sais, on peut en revenir, t'sais. Mais c'est pas une histoire qui suscite rapidement de l'empathie pour les victimes ou une pensée pour les victimes. [00:36:03] Speaker B: Non, exact, c'est vrai. [00:36:05] Speaker A: C'est comme une histoire qui suscite l'hilarité, en fait, comme les histoires de Bellemare. [00:36:09] Speaker B: Oui, ça revient à ce qu'on disait au début. [00:36:12] Speaker A: Puis donc, qui peut ressembler aussi à un jeu de société. À clou, quasiment. À clou. OK, bon, bien, qu'est-ce qu'on a comme indice? Ce qu'on a comme indice, c'est le bœuf Wellington. C'est le fait que... C'est louge que quelques heures après avoir mangé ce repas-là, trois personnes, quatre personnes se retrouvent à l'hôpital, trois meurent. Oh, puis c'est étrange. Que s'est-il passé? Puis ensuite, bon, bien, mais d'où venaient ces champignons? Et quels champignons ont mangé ces gens-là? Hop, là, à l'hôpital, on dit, bon, bien, finalement, on a identifié la toxine. La toxine vient de la manette phalloïde, qui est le champignon le plus mortel, en fait, qui cause le plus de décès au monde. Ah, OK. Comment ont-ils tous ingéré? Ah, ils ont mangé à la même place au même moment. Ah, c'était où cette place-là? C'était chez cette dame-là. [00:37:12] Speaker B: Puis est-ce qu'on sait si elle, elle a été malade beaucoup? [00:37:16] Speaker A: Elle a été... Elle a eu son congé rapidement de l'hôpital. Elle a pas été malade. [00:37:20] Speaker B: Fait qu'en fait, pourquoi on peut penser qu'elle a voulu se rendre pour pas que ça soit louche, mais qu'elle est rendue là, il se passe pas grand-chose. [00:37:29] Speaker A: Parce qu'ils n'ont eu rien à dire sur... Elle a eu son congé très rapidement, ils n'ont eu rien à dire, elle n'avait pas de symptômes. [00:37:36] Speaker B: Elle a dû se plaindre de mots de bande sans trop de manifestations. [00:37:40] Speaker A: C'est ça. C'est ça. Probablement. Puis donc ensuite, c'est « Ah, mais vous aviez un déshydratateur, un déshydrateur. Où est-il? Ah, On va aller voir dans chaque dépotoir autour, dans un rayon de tant de kilomètres de chez vous. Ah, on a trouvé des images de vous qui rentrez dans ce dépotoir. [00:38:05] Speaker B: – Ah oui? [00:38:06] Speaker A: – Oui. – OK. Dans ça, je ne savais pas. [00:38:07] Speaker B: Donc, on est sûr que c'est elle? [00:38:08] Speaker A: – Oui. [00:38:08] Speaker B: – OK. Ah oui, quand même. [00:38:11] Speaker A: – Bien, on est sûr qu'elle est allée à ce dépotoir et on est sûr qu'il y a eu un déshydrateur qui a été jeté. Et on est sûr qu'elle a déjà été propriétaire. Et finalement, elle l'a admise. [00:38:22] Speaker B: – OK. [00:38:23] Speaker A: Mais elle l'a admise parce qu'on avait toutes ces preuves-là, puis qu'on l'a interrogée là-dessus. C'est tous les éléments d'une enquête pépère à l'ancienne. [00:38:34] Speaker B: Oui, c'est ça. It's a throwback. Qu'est-ce que t'as fait, toi, du death wall? As-tu vu ça? [00:38:42] Speaker A: Non. [00:38:43] Speaker B: Bien, on a trouvé dans une de ses anciennes maisons... Une espèce de mur, mais c'est pas le mur qui est une espèce, mais un mur, tout à fait mur, mais avec une espèce de dessin dessus. de barbeaux, avec des... du griffonnage aussi marqué «Dead Sea», «Dead» ça, avec des tombes. C'est un truc vraiment macabre qui reste là, donc qui a pas été effacé, puis dont on a accusé... où on a dit que c'était ses enfants qui l'avaient fait. Mais là, ça a l'air que certains pensent que c'est elle, finalement. Mais, tu sais, j'ai mal lu le contenu. Je l'ai vu, mais on n'avait pas accès vraiment au contenu. [00:39:29] Speaker A: Non. Non, ça a été dit rapidement en passant. Puis c'est peut-être pour ça que... c'est la criminologue, c'est peut-être à ce sujet-là que la criminologue, ou c'est peut-être une pratique en Australie, je ne sais pas, mais que la criminologue va donner de l'information dans les médias, mais c'est de l'information très de base sur la procédure policière. Oui, oui, c'est très procédural. [00:40:04] Speaker B: Oui, oui, oui. [00:40:06] Speaker A: Et quand on lui pose des questions sur ce qu'elle pense de la personnalité d'eux, elle agit de sorte à arrêter ça tout de suite le plus possible, les spéculations sur la personnalité. Donc ça, ça en ferait partie. [00:40:21] Speaker B: Oui, c'est ça. De dire de toute façon, l'enquête se poursuit. Soyons attentifs au fait qu'il y a des enfants, qu'on sait pas ce qu'on sait pas. C'est vraiment pas un truc sensationnaliste du tout, du tout. [00:40:34] Speaker A: Parce que ça peut partir rapidement, ça, dire ah oui, il paraît que... Tu sais, quand les journalistes ou que les médias deviennent la rumeur, les porteurs de... Tu vas dire ah, il paraît que sa maison, c'était une maison hantée, puis que finalement, elle égorgeait des chats, puis que... [00:40:52] Speaker B: Mais là, il y a vraiment une prudence que tout le monde porte, hein? Oui, oui, tout à fait. Moi, j'ai appris, en fouillant un peu, qu'elle avait été une contrôleure aérienne. Sa mère est une personne connue en Australie. [00:41:09] Speaker A: Ah! [00:41:09] Speaker B: Je ne savais pas. Sa mère, qui s'appelle Heather Scotter, était une scholar, donc une personne dans le milieu universitaire, mais qui a aussi écrit beaucoup. et qui a écrit des livres pour enfants et qui a écrit des livres qui analysaient le contenu de vieux livres pour enfants dans une analyse un peu anthropologique et sociologique, je connais ça un peu. mais donc une auteure connue, une personnalité relativement connue et assez riche, ce qui faisait que quand elle est décédée il y a quelques années, en 2019, je crois, elle a laissé à sa fille, à Erin, plusieurs propriétés qui fait que c'était une héritière plusieurs fois millionnaire des propriétés qu'elle avait héritées de sa mère. [00:41:53] Speaker A: Ah oui? [00:41:54] Speaker B: Ouais. Elle avait un portfolio de propriétés. [00:42:00] Speaker A: Ah oui! [00:42:01] Speaker B: Ce qui ne change rien à l'affaire comme telle, mais quand même. [00:42:06] Speaker A: Mais ça rajoute à l'esprit Agatha Christie, je trouve. [00:42:11] Speaker B: Oui! Pourquoi cette femme-là? Parce que t'as raison, quand même l'argent c'est parfois un motif. Il y a une séparation douloureuse avec l'ex et elle n'a pas de moyens, elle veut se venger, elle sent le sou. Mais là ce n'est pas du tout le cas. Elle a plein de propriétés à vendre, des belles places, 900 000, 1,3 million. [00:42:40] Speaker A: Il y a le personnage de Médée qui vient en tête, ou en tout cas, qui me revient à répétition en tête depuis le début de notre conversation. Donc, Médée, c'est une sorcière. Elle a aidé Jason dans sa quête de la toison d'or. Puis finalement, tout ça pour qu'il la laisse tomber pour une autre. En fait, c'était ça le... En gros, c'est ça l'histoire. tellement outré qu'après tout ce qu'elle a fait pour lui, il n'y a pas plus de reconnaissance. Elle décide de tuer leurs enfants communs et de les lui servir à manger. Il y a quelque chose de... de la femme outrée, the woman scorned, on dirait derrière cette histoire-là. Une mère de famille avec deux enfants, mariée avec un monsieur, tout ça, comme à l'aise financièrement, tout ça, mais là, il y a une séparation. [00:43:49] Speaker B: Il y a un enjeu autour de la visitation des enfants. Qui va avoir le droit d'aller voir à quel moment? [00:43:53] Speaker A: Est-ce qu'elle voulait cette séparation ou est-ce que c'est monsieur qui l'a laissée? Est-ce qu'ils étaient d'un commun... Qu'est-ce qu'elle cherchait à accomplir en réunissant la belle famille chez elle après la séparation? On a raconté qu'il y avait comme un... On a raconté... Je le dis avec des pincettes, là, parce que qui dit quoi? Puis bon, les voisins parlent. Mais ça fait pas encore partie de ce qu'on sait de l'enquête, puisqu'il y a pas encore eu de procès. Donc on sait pas c'est quoi les éléments de preuve qui ont motivé son arrestation. Mais il s'est raconté que la Belle-Famille était pas d'accord pour... des retrouvailles pour l'aider à renouer avec son ex. Et qu'il y avait peut-être de ça derrière le meurtre, c'est-à-dire que c'était une entrave à sa... Oui, à sa réconciliation. [00:44:56] Speaker B: Avec le fils, en fait, des beaux-parents. [00:44:59] Speaker A: Oui. Tout ça, on le sait pas. Qu'est-ce qui... Au-delà de sa situation financière confortable et du fait d'être une femme qui est plus intelligente qu'il n'y paraît et qui est plus maniganceuse qu'il n'y paraît aussi, donc à l'aise, qu'est-ce qui a alimenté qui, pour l'instant, n'est pas encore prouvé, mais ce dont on l'accuse, qui est de potentiellement avoir voulu assassiner tout le monde du côté de son mari, du père de ses enfants. [00:45:45] Speaker B: Mais par contre, j'allais dire devant ses enfants, mais moi je ne suis pas certain parce qu'il y a une version qui dit que les enfants étaient partis au cinéma et qu'ils n'étaient pas là et que plus tard, ils ont mangé le bif Wellington, mais elle avait enlevé les champignons. Il y a une autre version, mais je pense que c'est la bonne, qui dit qu'ils étaient là, mais à une table à part. [00:46:03] Speaker A: Ils ont mangé autre chose. [00:46:04] Speaker B: Ils ont mangé ça, mais il y a probablement une autre version. Je sais pas, est-ce que tu sais s'il était présent? Parce que quand même, ça rajoute un certain drame à l'affaire de, tu sais dire, tu tues, tu participes à la mort de ton mari, tes beaux-parents, la soeur notamment, devant tes enfants, pareil, qui sont là, allez voir, quand même... Je vois pas pourquoi elle aurait voulu que ses enfants soient là, hein? Pendant que ça se passe. Ça, ça rajoute à rien, hein? Mais je suis pas sûr qu'elle était là. Je m'imagine qu'on va le découvrir plus tard, non? [00:46:40] Speaker A: Ou... oui. Mais ou... quel niveau de... quel niveau de rage ou de colère ou jusqu'à quel point est-ce qu'elle était consumée par un désir de vengeance, si c'est le cas? Là, on spécule. [00:46:55] Speaker B: Faut-il le rappeler? [00:47:00] Speaker A: C'est purement spéculatif. Mais il n'y a quand même pas des dizaines de milliers de cas de figure, là. Ce serait pas la première personne à vouloir se venger de sa belle-famille. T'en es témoin pour avoir entendu des histoires de belles-familles en masse. Depuis que tu parles de ça. [00:47:22] Speaker B: Je le recommande. Oui, oui, puis même des fois, ça vaut la peine de le ressouligner. La grande majorité du temps, quand tu parles de quelque chose de sordide, de meurtre, tout ça, les gens ont tout de suite une espèce de posture qui implique nécessairement dans la façon dont ils répondent qu'ils feraient jamais quelque chose comme ça. Tandis que là, t'as beaucoup de mouvements, de monde qui se mettent à regarder vers le ciel. C'est sûr, je serais pas allé jusque-là. Fait que là, il y a du monde qui m'ont dit, c'est sûr, tu vas comprendre. Moi, mon mari, il vient d'un autre pays. Fait que ma belle-mère, je la voyais jamais. Mais quand elle venait, elle était là pendant deux mois. Alors, l'empoisonnement... What? L'empoisonnement quoi? Bien, je peux mieux comprendre peut-être. [00:48:16] Speaker A: C'est le mot belle-mère aussi... Oui, plus. [00:48:19] Speaker B: Que beau-père, beaucoup plus que beau-père, il faut l'avouer. [00:48:21] Speaker A: Oui. D'ailleurs, c'est peut-être pour ça qu'elle mélange Ian et Don. Celui qui est mort, c'est son beau-père. Ian, qui est survécu, c'est le mari de sa belle-tante, en fait. Mais elle les confond, les deux. C'est-à-dire, c'est comme si un peut être interchangé à l'autre. Lui a survécu, l'autre a pas survécu. C'est peut-être plus concentré sur la belle-mère. [00:48:46] Speaker B: Oui, j'ai une collègue de travail qui a des enjeux avec sa belle-mère régulièrement, puis c'est comme tout un belle-mama drama, comme elle dit. À un moment donné, je lui disais... Parce qu'il y a toutes sortes de... de sensibilité sur toutes sortes de choses qu'elle lui reproche, qu'elle ne ferait pas ça, elle n'aurait pas dû. Puis un moment donné, je lui disais, tu devrais lui dire à ta belle-mère un moment donné, vous savez, c'est moi qui couche avec votre fils. Ce qui est le mieux de l'affaire. [00:49:12] Speaker A: C'est ça, oui, c'est ça. [00:49:13] Speaker B: C'est ce qu'elle a trouvé très drôle, mais qu'elle n'a pas fait. [00:49:20] Speaker A: C'est pas malaisant. [00:49:21] Speaker B: Pas juste pour ça, mais pour pouvoir retourner manger chez la belle-mère. Une chose qu'on n'a pas parlé, bon, bien, parce que ça se passe en Australie, parce que c'est le mood Columbo, là, où tout le monde est un peu... avec leurs petits boniments obsessionnels, et bien, étape par étape, il n'y a pas eu du tout d'élan sur est-ce qu'on peut regarder sa vie, c'est une narcissique, c'est une psychopathe, voici... Il n'y a pas du tout, tu sais, une pudeur autour de ça. On a quand même trouvé qu'elle a parlé de sa mère Donc Erin Patterson, elle a parlé de sa mère. On a trouvé des textos où elle en parlait. As-tu vu? Où elle décrivait son enfance comme l'équivalent d'un orphelinat russe. Ah oui? C'est pas drôle, mais... Non. Ça a le sens de la formule. Et que sa mère était, et je la cite, a called a robot. Et que son père essayait parfois de donner un peu plus d'affection, mais sa mère venait à interférer et que son père s'écrasait et qu'il était donc lui-même, ce qu'elle écrit dans le courriel, a doormat. [00:50:25] Speaker A: Puis elle écrivait ce courriel à qui? [00:50:27] Speaker B: À sa sœur. Je pense qu'elle a une sœur, je pense. [00:50:29] Speaker A: Ah oui? [00:50:31] Speaker B: Oui. Mais tu vois, les enfants, la sœur, son ex, qui est toujours vivant, qui était abusé, il n'y a pas du tout, du tout, des journalistes qui sont sur le pied de glu, la porte de tout le monde pour essayer de capter une entrevue. C'est comme très respectueux. Moi, je n'ai pas vu d'entrevue avec l'ex, ni avec la sœur, ni avec personne, en fait. [00:50:50] Speaker A: Je pense que l'ex n'a pas donné d'entrevue comme telle. Je pense que de l'information qui s'est promenée. [00:50:57] Speaker B: On a dû lui dire, t'es en cours. [00:51:00] Speaker A: Oui, c'est ça. Mais en même temps, c'est intéressant. d'aborder une histoire de cette façon-là, avec plein de mystères qui persistent, plein d'interrogations, de choses au sujet desquelles on ne peut pas vraiment s'avancer, même si on peut être tenté de spéculer sur ci, puis sur... [00:51:27] Speaker B: Mais ça a le mérite aussi de... Excuse-moi, ça a le mérite aussi d'avoir une espèce d'angle où on se dit, ne créons pas de fausses pistes C'est ça. [00:51:36] Speaker A: Oui, c'est ça. [00:51:37] Speaker B: Restons-en sur ce qui s'est passé. [00:51:39] Speaker A: Oui, par opposition à une autre approche de ces histoires-là, qui est l'approche américaine. qui nous donne tout, tout, tout, et tout le monde commande sur tout. [00:51:51] Speaker B: La spéculation sur tout. C'est une vraie belle-mère ou c'est un false flag, puis ça prend dans tous les sens. [00:51:56] Speaker A: Ce qui fait qu'on finit par ne plus trop savoir ce qui est vrai, ce qui n'est pas vrai. Puis aussi, c'est très psychologisé, en fait. Ça devient très... centré sur le criminel, c'est qui, c'est quoi son enfance, etc., et des pseudo-explications qu'on peut nous-mêmes être tentés de... de tenter, en fait. [00:52:20] Speaker B: Dans une perspective spéculative. [00:52:23] Speaker A: Pour notre plaisir personnel. [00:52:25] Speaker B: Non, mais c'est vrai qu'il n'y a pas de ça, il n'y a pas de grandes envolées sur la personnalité d'un et l'autre. Je n'ai pas entendu de personne, ah, c'est une psychopathe, c'est un narcissique, c'est une dame, regardons-en ce qui s'est passé. Il l'appelle la dame de 48 ans. [00:52:39] Speaker A: Oui, comme si on ne savait pas son nom. [00:52:43] Speaker B: C'est ça. [00:52:46] Speaker A: Puis c'est évocateur de cette époque-là où on n'avait pas Internet, puis où ce qu'on pouvait savoir, c'était nécessairement limité. Tu sais, c'était long avant d'apprendre des choses. Puis le mieux qu'on avait, c'était des histoires de police à la télé. Ou dans des romans. [00:53:08] Speaker B: Ou la personne responsable du crime beat dans le journal qui te faisait la déroulement de l'enquête, en fait. Les policiers sont retournés hier, ils ont passé un peu de temps. [00:53:20] Speaker A: Ça reste très froid et très clinique dans le sens policier du terme. [00:53:26] Speaker B: Elle a écrit un feuillet, elle a écrit un petit topo de cinq pages, à un moment donné, qu'elle a remis aux enquêteurs. Mais en lien avec ce qu'on dit, on n'y a pas eu accès. [00:53:39] Speaker A: Est-ce que tu vas être curieux de suivre le procès? [00:53:48] Speaker B: Oui, mais je ne suis pas sûr que le procès va être flamboyant. Peut-être qu'il va être dans la même couleur que l'enquête, c'est-à-dire assez sobre et à huis clos. Je ne sais pas jusqu'à quel point on va avoir accès à plein de choses. Parce que c'est quand même une grosse différence d'avoir un procès que tu peux écouter en direct. avec les gens qui spéculent pendant les pauses, qu'un procès où t'as un dessin un peu mal fait parfois dans l'après-coup, qui décrit la personne au bord des acoustiques, tu le connais pas, avec un résumé de ce qui s'est dit. Puis j'ai l'impression que ça va plus être dans ce genre-là, mais je sais pas comment ça passe les procès en Australie, médiatiquement. [00:54:25] Speaker A: Mais déjà, on a vu des dessins, des dessins d'artistes... C'est-à-dire, dans la salle d'audience, elle a déjà été... elle a comparu devant un juge. Puis donc, devant la salle d'audience... Ah. [00:54:40] Speaker B: Oui, c'était ça, déjà, hein? [00:54:41] Speaker A: Il y a donc déjà un dessin, ça fait que je pense que les caméras ne sont pas admises, donc on n'aura pas l'information en direct. [00:54:46] Speaker B: On va continuer dans le dessin. [00:54:48] Speaker A: C'est triste pour les gens qui en pâtissent, c'est-à-dire que c'est une tragédie familiale certainement, mais comme histoire, l'histoire du meurtre par Buff Wellington, Je comprends que ça ait rapidement traversé l'océan, puis que ça soit rendu dans l'Internet de plusieurs personnes, assez pour qu'il y ait déjà des commentateurs de cette histoire-là. [00:55:19] Speaker B: Je répète ma boutade. Je pense que ça vaut la peine. J'en ai parlé en début, mais je le répète à la fin. Ça vaut la peine pour les plus ratoureux de ceux qui nous écoutent de parler de ce cas pendant les fêtes de Noël. Parce que ça en dit long quand même, la réaction des gens à cette histoire-là en dit, peut-être pas long, mais en dit un peu sur la personnalité de chacun, à la belle famille, le rapport à la nourriture dans un contexte où tout le monde est entouré d'un buffet. [00:55:43] Speaker A: Un festin. [00:55:44] Speaker B: Un festin. [00:55:45] Speaker A: Autour d'une belle table, d'une belle tablée. [00:55:49] Speaker B: Oui, c'est ça. Bon, ça, c'est la boutade de l'affaire. Plus sérieusement, mais c'est quand même pour illustrer comment... Puis c'est là-dessus qu'on a... qu'on appuie un peu notre idée du podcast, non? Le rapport à la transgression, comment ça fait réagir, comment on y réagit différemment selon les pays, les époques, les gens et... Et donc, ça en est un exemple dont on peut voir dans le microcosme la réaction de la belle-famille. C'est un exemple. Mais d'une façon plus générale, la transgression est vraiment un sujet d'exploration qui en finit pu de nous apporter du matériel intéressant. [00:56:31] Speaker A: Oui, intéressant de toutes sortes de façons, intellectuellement ou simplement pour agrémenter. [00:56:39] Speaker B: Pour dire champignon et bif Wellington. On pensait qu'on avait fini, mais là, t'es partie sur un élan qui me paraissait trop bon pour le dire hors de podcast. Oui, c'est bien. Voilà. [00:56:52] Speaker A: Oups, ça vient de m'échapper. En fait, t'sais, la question, c'était, mais comment c'est... Ça peut sembler incongru de parler de meurtre, tout ça, avec un ton aussi léger, puis de festin des fêtes et tout ça. Puis comment ça peut être difficile, à notre époque en particulier, d'aborder cette question-là. sans d'abord exprimer l'empathie qui est due aux victimes. Parce que, bon, il y a toujours des victimes. [00:57:26] Speaker B: En fait, c'était ça le moteur. On s'est mis à avoir des remords un peu d'avoir... Parfois abordé sur un ton qui peut apparaître léger, un contenu qui est en fait dramatique, évidemment pour plusieurs personnes. [00:57:37] Speaker A: C'est ça. C'est ça. Donc, ça facilite les choses de raconter une histoire qui s'est passée à l'autre bout du monde. dans une autre langue, t'sais, bon. Mais c'était toute cette question-là de l'empathie, on l'évoque et on va finir par y arriver, en faire un podcast complètement là-dessus, parce qu'on l'évoque. [00:58:01] Speaker B: Ou une formation. [00:58:02] Speaker A: Ou une formation. C'est à suivre, c'est dans les projets. Sur la question de l'empathie, parce que l'empathie, puis la commisération, c'est pas pareil. Puis d'être comme ça à une époque où t'as l'impression que le devoir de compassion Et en fait, ce qui prend la place du devoir de compassion, c'est parfois une sorte de... de déférence un petit peu... Comment... Beaucoup dans le pathos envers... envers les victimes. qui n'est pas nécessairement de l'empathie sincère ou de la... Tu sais? Puis qui, en fait, pose des choses assez clairement en termes de victimes et de bourreaux, de gentils et de méchants, des gens qui ont souffert et des gens qui ont causé des souffrances. de sorte qu'on peut perdre de vue que des choses graves peuvent être commises par des gens ordinaires. [00:59:21] Speaker B: Oui, c'est ça. [00:59:21] Speaker A: Par des gens qui nous ressemblent aussi. [00:59:23] Speaker B: Oui, oui, oui, oui. Et c'est là que dans parler de autrement que juste en disant quelle méchante personne qui a fait ce geste et quelles pauvres victimes qui l'ont reçu vient fermer cette élaboration-là, en fait. [00:59:40] Speaker A: Oui, c'est ça. Ce qui était pas... À moins que je me trompe, mais ce qui était pas aussi... intense et omniprésent... il y a quelques années. [00:59:56] Speaker B: Oui, tout à fait. Je pense qu'on peut dire que ça dépend des époques aussi. Tu te rappelles quand on a fait un podcast sur l'après Deuxième Guerre mondiale, on avait parlé qu'il y avait une espèce de bulle où pendant quelques années il y avait des... je ne sais pas le nom, des livres semi... Oui. [01:00:13] Speaker A: La pornographie en fait. [01:00:15] Speaker B: Oui, mais semi-porno, semi... Mais tu sais, ça avait sa place dans cette époque-là, puis c'était un symptôme qu'on pouvait analyser comme un autre. Mais bref... [01:00:28] Speaker A: Mais tu sais, puis c'est là où des SS, là, des... où il y avait un nom pour ce courant-là. [01:00:35] Speaker B: Oui, mais que j'oublie, mais... Mais pourquoi je dis ça? Parce que oui, la perspective face à de la transgression ou des crimes, ça va varier selon les époques. Et on pourrait dire qu'on est plus dans une époque où c'est délicat d'en parler parce qu'il faut vraiment commencer et être dans le milieu et au début et à la fin par vraiment un topo qui dit, bien, il n'y a pas de quoi... Il n'y a pas de quoi aller même des fois au-delà de pauvres victimes, méchants narcissiques ou, tu sais, quelque chose de très clair. [01:01:08] Speaker A: Mais peut-être, est-ce que c'est comme ça partout? Est-ce que c'est... Je sais pas, peut-être, est-ce que c'est juste ici ou est-ce que c'est juste une impression ou est-ce que des jeux comme Clou ou des films à Gata Christie ou des Hitchcock ou des Columbo ou des... ou des gens sympathiques. Il y a un meurtre, et bon, bien, la personne est morte, mais on s'apesantit pas nécessairement sur... T'sais, le décès, ça devient un jeu de société. Qui a tué qui? Dans quelles pièces? Avec quelle... [01:01:44] Speaker B: Il m'est venu à l'idée pendant que tu parlais du film de Woody Allen, Manhattan Murder Mystery, où il y a ça. C'est sur un rythme jazzy assez rapide et de plein de blagues. Il essaie de comprendre si le voisin n'a pas tué sa femme. [01:01:57] Speaker A: Oui. [01:01:57] Speaker B: Mais en même temps, j'avais une pudeur à parler de Woody Allen. [01:02:00] Speaker A: Ah oui, parce que c'est ça.

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